Algérie: le président Bouteflika signe le dernier budget de son 4e mandat

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L'Algérie ne sait plus où elle va
Le président Abdelaziz Bouteflika

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, dont l’état de santé fait l’objet de spéculations récurrentes, a signé jeudi le budget 2019, le dernier de son 4e mandat, alors que persiste l’incertitude autour d’une candidature du chef de l’Etat, 81 ans, à quelques mois du scrutin. 

La télévision d’Etat a indiqué que la Loi de Finances 2019 a été signée ce jeudi, diffusant des images de la réunion du Conseil des ministres sous la présidence de M. Bouteflika.

Le chef de l’Etat est apparu signant le document, assis en bout de table entouré par le gouvernement et les présidents des deux chambres du Parlement.

La Loi de Finances 2019, adoptée le 15 novembre par les députés, est marquée par un maintien du haut niveau des dépenses sociales et par l’absence de nouvelles taxes, à quatre mois de la présidentielle et sur fond de remontée des prix du brut.

La loi table sur des recettes quasi-identiques à 2018, à environ 48,3 milliards d’euros, dont 20 milliards de “fiscalité pétrolière”. Le déficit budgétaire s’établit à quelque 15 milliards d’euros (soit environ 10% du PIB) en très légère baisse de 3,9% par rapport à l’an dernier.

La Loi de Finances mise sur une croissance de 2,9% en 2019, avec une inflation à 4,5% et une poursuite de la fonte des réserves de changes. Fortes de 195 milliards de dollars (170 milliards d’euros) en 2014, avant la chute des prix du brut, elles devraient s’établir à 62 milliards de dollars (54 milliards d’euros) en 2019.

Âgé de 81 ans et souffrant des séquelles d’un accident vasculaire cérébral (AVC) dont il a été victime en 2013, le président algérien ne s’exprime plus en public et ne fait que de rares apparitions hors de sa résidence médicalisée.

Il apparaît de temps en temps à la télévision d’Etat, notamment quand il reçoit des dignitaires étrangers, la dernière fois à l’occasion de la visite de la chancelière allemande Angela Merkel, le 17 septembre.

Souffrant, M. Bouteflika n’avait pu recevoir le 3 décembre, contrairement à ce qui était prévu, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, en visite à Alger.

Les spéculations autour d’une candidature de M. Bouteflika à un 5e mandat, à l’occasion de la présidentielle prévue en avril 2019, monopolisent le débat politique en Algérie.

Au pouvoir depuis 1999, M. Bouteflika dont le mandat expire le 27 avril, n’a pas fait part de ses intentions alors que les appels de son camp en faveur d’un nouveau mandat se sont multipliés.

(©AFP / (27 décembre 2018 20h28)

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