Les militaires algériens auraient identifié les assassins de l’otage français, dont ils ont retrouvé le campement…
Près de trois semaines après l’enlèvement et l’assassinat d’Hervé Gourdel, l’Algérie continue à consacrer d’importants moyens en Kabylie pour retrouver le corps de l’otage français décapité, et localiser ses assassins, selon le ministère de la Défense algérien.
D’après le quotidien algérien El Watan, les cinq hommes qui ont tué Hervé Gourdel ont été identifié par les militaires, notamment «l’égorgeur», le mufti du groupe Jund Al-Khilafa (soldats du Califat), qui a fait allégeance au groupe djihadiste Etat islamique (EI) et revendiqué l’assassinat. Ce quinquagénaire originaire d’Alger serait un vétéran des groupes armés islamistes de la guerre civile des années 1990, qui a fait en une décennie 200.000 morts. Le chef des terroristes, natif de Boumerdès, aurait quant à lui déjà purgé une peine de cinq ans de prison pour activité terroriste. Les terroristes identifiés seraient âgés de 20 à 54 ans.
«Vaste opération de ratissage»
Le ministère de la Défense algérien annonce également que le campement «qui servait d’abri à ce groupuscule terroriste lors de l’exécution de son acte abject» a été détruit et que des équipements ont été saisis, ajoutant que «la vaste opération de ratissage est toujours en cours» dans le massif du Djurdjura (150 km au sud-est d’Alger).
Selon El-Watan, l’armée a retrouvé sur les lieux des obus Hawn, des produits alimentaires et des effets personnels des terroristes, avec notamment «un téléphone portable avec des photos de terroristes», qui semblent «avoir quitté les lieux hâtivement», dans doute pour échapper aux militaires algériens.
Les militaires ont aussi repéré sur place le lieu de tournage de la vidéo où Jund El-Khilafa a proclamé son allégeance à Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de l’EI.
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