Alerte – Le président ivoirien limoge son ministre de l’Intégration africaine

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Adama Bictogo Le ministre ivoirien de l'Intégration africaine

ABIDJAN – Le président ivoirien Alassane Ouattara a limogé mardi le ministre de l’Intégration africaine Adama Bictogo, par ailleurs membre de la médiation ouest-africaine dans la crise au Mali, a-t-on appris de source officielle.

Par un décret signé de M. Ouattara, il est mis fin aux fonctions de ministre de l’Intégration africaine de M. Adama Bictogo, indique la présidence dans un communiqué.

Le ministre des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan, exerce à titre intérimaire ces fonctions, ajoute le texte.

C’est la première fois que M. Ouattara, au pouvoir depuis avril 2011 après quatre mois d’une crise postélectorale ayant fait quelque 3.000 morts, se sépare de l’un de ses ministres.

Selon une source proche du dossier, ce limogeage est lié à l’affaire des déchets toxiques déversés à Abidjan en 2006, dans laquelle le nom de M. Bictogo a été cité.

Il est venu ce matin, il a donné sa démission et le président l’a acceptée, a indiqué cette source, selon laquelle l’ex-ministre souhaite pouvoir lui-même se défendre dans cette affaire qui défraie la chronique depuis 2006.

Dans un article publié cette semaine, l’hebdomadaire Jeune Afrique affirme que, selon un rapport d’enquête de la police économique et financière ivoirienne, Adama Bictogo fait partie de trois personnalités ivoiriennes soupçonnées d’avoir détourné une partie des indemnités qui auraient dû être payées aux victimes de la pollution causée par le déversement de déchets toxiques à Abidjan, en août 2006.

Quelque 4,65 milliards de FCFA (plus de 7 millions d’euros), sur le total des indemnités versées par la multinationale Trafigura, affréteur du navire, auraient été détournés, selon le journal, citant le rapport.

Figure du Rassemblement des républicains (RDR), le parti présidentiel, et homme d’affaires prospère, M. Bictogo était très impliqué ces dernières semaines dans la médiation de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) – actuellement présidée par la Côte d’Ivoire – sur la crise au Mali.

 

COMMUNIQUE DE LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE

Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République a signé, ce jour, le décret dont la teneur suit :

Décret n° 2012-452 du 22 mai 2012 mettant fin aux fonctions du Ministre de l’Intégration Africaine

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,

Sur proposition du Premier Ministre ;

Vu la Constitution ;

Vu le décret n° 2011-118 du 22 juin 2011 portant attributions des Membres du Gouvernement ;

Vu le décret n° 2012- 241 du 13 mars 2012 portant nomination du Premier Ministre ;

Vu décret n° 2012-242 du 13 mars 2012 portant nomination des Membres du Gouvernement,

D E C R E T E

Article 1 : Il est mis fin aux fonctions de Ministre de l’Intégration Africaine, de Monsieur Adama BICTOGO.

Article 2 : Le Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères exerce, à titre intérimaire, les attributions du Ministre de l’Intégration Africaine.

Article 3 : Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, est chargé de l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal Officiel de la République de Côte d’Ivoire.

Fait à Abidjan, le 22 mai 2012

 

(©AFP / 22 mai 2012 19h01)

Commentaires via Facebook :

19 COMMENTAIRES

  1. Félicitation pour alassane! c’est ça être dirigeant et j’espère pour corriger le tir au mali. qu’il va trouver une personnalité honnête pour reparer les tors commis contre le peuple du mali.

    Le Mali est un pays bénis par nos ancêtres à tous, membres de la CEDEAO.

    Alassane a intérêt d’être du coté de la vérité.

  2. C’est humiluant d’apprendre ce qui arrive au ministre ivoirien ,encore mediateur désigné par la CEDEAO. il faut des responsables au devant de cette organisation.

  3. en vérité, j’ai toujours dit que ces gars que ce chef en tant que médiateur de la CEDEAO ne sont pas tous bien que je ne suis pas de découvrir toutes les données de membres de la CEDEAO, mais certains sont des poisons et des ennemis au sein de lui-même, mais tout va tomber ORGANISATION

  4. BON DEBARRAS PETIT MINISTRE IVOIRIEN . TU APPRENDRAS A DONNER DU RESPECT AUX POPULATIONS TOUTES TENDANCES .

    ABAS BICTOGO !

  5. Désole sidibe quel aide la cedeao peut nous donnes si pour divise le Mali,car la situation actuel du Mali n’était pas de menace le mali,mais de n’est pas impose leur solution qui est médiocre comme ses dirigeants,Dieu merci tout les ennemis du Mali a l’ interne comment l’externe,sarko le premier,bitogo le deuxieme,bassole et blaise avec l’éveil de consience du peuple frére du burkina pour mettre fin a leur systeme de modification de la constitution pour l’année en court et en fin ado tres prochainement ton peuple ouvriras les yeux pour les crimes que tu as commis contre l’état de coté d’Ivoire INCHALLE,Le Mali un payes béni nous ferons sans vous mais avec des Maliennes et Maliens digne de nom et du sang VIVE LE MALI UNI,PROPRE,FORT INCHALLA

  6. Je pense que c’est pas le moment de limoger un ministre en pleine médiation quoi qu’il est fait, c’est quand meme bizarre que c’est maintenant qu’il se rende compte après 8 mois d’exercice

    • BON DEBARRAS PETIT MINISTRE IVOIRIEN . TU APPRENDRAS A DONNER DU RESPECT AUX POPULATIONS TOUTES TENDANCES .

      ABAS BICTOGO !

      ABAS OUATTARA !

  7. Simbo. , en ce moment les pires ennemis du Mali sont ses propres fils, arrêtez de chercher les responsables de vos maux à l. Extérieur ., ils sont souS votre nez, quel intérêt pr la cedeao de créer des pbs chez vous ?? C lassant

  8. Article publié le: 22 Mai 2012 – Auteur: Tuo Kigbafori – Source: Lebanco.net
    L’affaire des déchets toxiques est en train de rebondir de manière inattendue, et les ivoiriens commencent la nouvelle semaine, celle du 21 au 28 Mai 2012, avec un article sulfureux de l’hebdomadaire Jeune Afrique sur ce sujet, avec une mise en cause directe d’Adama Bictogo, le truculent Ministre de l’Intégration Africaine d’Alassane Ouattara, et Koné Cheick Oumar, le sémillant président du club de foot ball Africa Sport d’Abidjan. En résumé, de quoi s’agit il ?
    Titulaire d’un Cabinet d’Agent d’affaires, Koné Cheick Oumar a réussi à entrer dans le dossier des déchets toxiques comme intermédiaire ou facilitateur dans le dédommagement des victimes de ce scandale, notamment la gestion d’un pactole d’environ 22 milliards de francs Cfa que Trafigura avait versé à cette fin sur un compte à la Société Générale de Banques en Côte d’Ivoire, pour 30 000 personnes. Dans le cadre de cette opération, ces victimes, organisées dans le cadre d’une structure dénommée ” Coordination Nationale des Victimes des Déchets toxiques en Côte d’Ivoire” (CNVDT-CI) et présidée par Gohourou Ziallo Claude François, entraient en conflit avec un Cabinet d’Avocats anglais appelé LEIGH DAY and CO, qui disait travailler aussi à l’indemnisation des mêmes victimes. Pour cette brouille, la CNVDT-CI a fait appel au Cabinet MLBA-Consulting appartenant à Adama Bictogo, qui n’était pas encore membre du Gouvernement, mais qui avait l’avantage d’être proche de feu Désiré Tagro, à l’époque tout puissant Ministre de l’Intérieur de Laurent Gbagbo et grand gourou du dossier des déchets toxiques. Dans leur convention, les deux parties décident que la rémunération de Bictogo serait de 20% du reliquat qui se dégagerait après l’indemnisation de toutes les victimes. En d’autres termes cela signifie qu’on paye toutes les vistimes avec les 22 milliards placés à la SGBCI. Et s’il reste encore de l’argent, on verse 20% de ce reliquat à Bictogo, au titre de sa rémunération. À un certain moment, le Cabinet d’Avocats anglais a émis des réserves sur la manière dont se faisaient les indemnisations et a demandé et obtenu la suspension du processus en attendant d’y mettre de l’ordre. C’est dans cette attente que, dans des conditions non encore élucidées, la somme de 4 658 045 000 francs cfa, devant servir à dédommager les 6 000 dernières victimes, a été virée de la SGBCI sur le compte de la CNVDT-CI à la Versus bank. Au cours de son enquête, la Police économique découvrait une partie de cet argent, soit 2,6 milliards, sur le compte de Koné Cheick Oumar, et 600 millions sur le compte du Cabinet MLBA Consulting d’Adama Bictogo devenu Ministre depuis lors.
    Le problème que cela pose est que Koné Cheick Oumar, certainement en complicité avec Gohourou Ziallo Claude François aujourdhui en exil avec les ex Refondateurs, a détourné l’argent qui devait être payé aux dernières victimes, et que Adama Bictogo s’est fait payer avant terme, c’est-à-dire sans attendre que toutes les victimes soient dédommagées d’abord et que le reliquat ne permette de calculer la commission qui lui était due.
    Tout ceci n’est pas propre. Il y a trop de bruits autour du Ministre Bictogo. Impliqué dans cette histoire de contrat de ramassage d’ordures ménagères attribué dans des conditions irrégulières à la Société Sataren-Gleensol dans laquelle lui ou un de ses frères aurait des intérêts, voilà qu’on le cite encore dans une affaire à relents mafieux. Pour l’éthique, il doit quitter le Gouvernement, sans même attendre que le Chef de l’Etat ne le lui demande. À défaut, le Président de la République devrait le demettre de ses fonctions parce que son intégrité morale laisse à désirer. Alassane Ouattara, s’il est Houphouétiste comme il le dit, doit se souvenir de cette pensée forte exprimée par Houphouet-Boigny le 20 Juillet 1974 et qui avait donné naissance à ce qu’on avait appelé à l’époque l’esprit du 20 Juillet: ” LA CÔTE D’IVOIRE N’A QUE FAIRE DES MALHONNÊTES, MÊME S’ILS SONT COMPÉTENTS, CAR LA MALHONNÊTETÉ TUE LA COMPÉTENCE”. Quelle que soit la compétence de d’Adama Bictogo, son implication dans des affaires sales le disqualifie et pourrait à terme salir le Président lui-même.
    Quant à Koné Cheick Oumar, il doit rendre des comptes à la justice car il n’est pas normal que, sans vergogne, il s’offre un train de vie aussi luxueux sur le dos des pauvres victimes des déchets toxiques qui n’en ont pas fini de souffrir et de mourir. Sans omettre que l’Africa Sport, cette prestigieuse équipe qui a fait la gloire du football ivoirien, mérite mieux que d’être géré avec l’argent des déchets toxiques.
    Cela dit, il serait naïf de s’en tenir aux faits tels que décrits ci-dessus. Une autre lecture de cette même affaire, plus politique celle-là, s’impose, et en révèle les vrais enjeux. A premiére vue, cela peut paraítre gros et incroyable mais, en réalité, c’est la succession d’Alassane Ouattara qui se joue ainsi. En effet, à tort ou à raison, les jeunes pensent que leur heure a sonné, et qu’après ADO, c’est-à-dire après ses deux mandats, soit dans dix ans, ça devra être leur tour. Et comme qui veut voyager loin ménage sa monture, chacun s’active comme il peut, pour étre prêt au moment opportun. Les plus en vue parmi ces jeunes qui ambitionnent de devenir plus tard Président de la République sont: Guillaume Soro, Albert Mabri Touakeusse, Hamed Bakayoko. À ce trio, on ajoute Jean-Louis Billon, le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie, mais ce dernier n’est pas encore visible sur le terrain, préférant se faire adouber d’abord à l’extérieur, notamment par les influents milieux d’affaires français avec lesquels il partage la nationalité française.
    Dans cette compétition, Mabri Touakeusse est le plus en retard. Exilé au ministère du Plan et du Développement, il a beau être Ministre d’État, son département ministériel n’est ni assez juteux au plan financier pour porter ses ambitions présidentielles, ni assez politique pour justifier un contact permanent avec le Chef de l’Etat. Il se voyait Président de l’Assemblée Nationale pour briller un peu plus, mais n’y est pas parvenu.
    Actuellement, c’est Guillaume Soro qui a une longueur d’avance sur tous les prétendants. Son passage réussi à la Primature, les élections presque parfaites qu’il a organisées, sa parfaite maîtrise des hommes et des questions militaires, et son accession au Perchoir lui ont conféré une aura certaine. Il lui suffit désormais, du moins pense-t-il, de se faire pardonner sa rébellion pour escalader la dernière marche du pouvoir d’État.
    Et ça, Hamed Bakayoko en a une pleine conscience. Il rame donc de toutes ses forces pour rattraper son retard et s’attaque à tous ceux qu’il croit pouvoir contrarier ses ambitions. Ainsi, quand Evariste Méambly pointe le nez du côté de Facobly, il voit en lui un futur soutien politique et financier de Mabri Touakeusse et le fait arrêter par la police, en espérant même que le scandale financier qu’il suscite ainsi va compromettre le Président de l’UDPCI.
    L’implication d’Adama Bictogo dans l’affaire des déchets toxiques n’est pas un élément nouveau. Alassane Ouattara et Hamed Bakayoko en avaient connaissance avant même la formation du nouveau Gouvernement. Alors pourquoi on parle t-on maintenant ?
    Dans le dossier des coups d’Etat au Mali et en Guinée-Bissau, Adama Bictogo est très en pointe, aux côtés du Ministre Burkinabè Djibril Bassolé. Il commence donc à avoir un nom dans la CEDEAO, en Afrique et même dans le monde. En plus, il a de l’entregent et possède une force de pénétration indéniable dans tous les milieux. Mais son tort est d’être proche de Guillaume Soro au service de qui il peut mettre tout ce capital qu’il est en train d’engranger grâce à son poste de Ministre de l’Intégration Africaine. Cela n’arrange pas les affaires d’Hamed Bakayoko. Il doit donc sortir Adama Bictogo du circuit, pour priver Guillaume Soro de cet appui appréciable. Il actionne donc la Police économique qui est sous ses ordres pour ébruiter l’affaire dans la presse. En réalité, il joue au billard. La balle qu’il tape n’est pas celle qui l’intéresse. C’est plutôt la deuxième balle que la première va heurter à son tour qui l’intéresse. Hamed Bakayoko n’a rien à cirer avec Bictogo. Il veut l’abattre politiquement pour qu’il ne puisse pas être en mesure d’aider Guillaume Soro à accentuer son avance sur lui. Quand on sait cela, on comprend mieux l’article publié le lundi 21 mai sur ce sujet par le quotidien Nord-Sud, journal appartenant à Guillaume Soro qui le cornaque par l’entremise de Lamine Sanogo, celui dont le décès du père a si fortement
    marque l’ex Premier Ministre qu’il l’a présenté comme étant son père adoptif.
    Hamed Bakayoko a de grandes ambitions. Ce n’est pas un hasard s’il a pris comme Directeur de Cabinet l’ancien Ministre Bamba Cheick Daniel, le Préfet le plus détesté du corps préfectoral. Il a été le Directeur Général de l’Administration Territoriale sous le grand Emile Constant Bombet. Il connait donc parfaitement la Côte d’Ivoire et les ivoiriens. Guillaume Soro a certes de l’avance sur lui, mais il a intéret à ne pas dormir sur ses lauriers. D’ailleurs, après cette fameuse réunion que le Ministre de l’Intérieur a eu récemment avec certains ex- Com zones à son sujet, il n’ignore plus les idées noires que ” Hambak” nourrit à son endroit.
    Politique quand tu nous tiens !

  9. Tout homme qui aura des mauvaises ambitions pour le Mali va subir des conséquences graves.Tel est le cas de Adama bictogo.De prés ou de loin les autres comme Bassole,Blaise,alassane o et autres auront les meme conséquences et meme sort.

    • Quel mal la cedeao pt vouloir au Mali ? Les gens essaient de vous aider et vous passez votre temps à les accuser de tous les maux , alors que le responsable est sous votre nez , je souhaite que la cedeao laisse les maliens gérer leur pb ,

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