Nouvelles du Maroc (NDM) est un des deux livres de l’année de l’agence marocaine de presse (MAP). Il se veut une image de l’actualité qui a marqué l’année écoulée. Une image élaborée et livrée sous la plume des journalistes de la MAP. Les articles sont signés par les journalistes de la MAP déployés aux quatre coins du globe et dans les douze régions du Maroc. Ils ont été écrits au gré des couvertures d’évènements de l’actualité, des rencontres avec les faiseurs de cette actualité, des observations de l’environnement dans lequel évoluent nos journalistes ou simplement en s’inspirant d’un fait de société.
Cette quatrième édition des Nouvelles du Maroc (NDM) s’inscrit dans une continuité éditoriale qui donne au lecteur un livre de référence de haute valeur journalistique traitant l’actualité marocaine. 2020 a été une année marquée par la crise sanitaire liée à la Covid-19. Dans ce livre de l’année, une bonne diversité d’articles traitent cette crise, ses manifestations, des doutes qu’elle a semés, des tâtonnements qui l’ont accompagnée et des questionnements qui sont toujours posés à l’heure où cet ouvrage est imprimé.
Les journalistes de la MAP ont également analysé l’évolution des relations diplomatiques du Maroc avec sa famille africaine, sous le spectre de sa cause nationale. Ils ont aussi passé au crible les relations du Royaume avec son environnement immédiat en Europe et en Méditerranée, en privilégiant les angles de l’économie et du voisinage.
La bouillonnante société civile marocaine et son dynamisme remarquable se sont taillé une bonne partie des papiers insérés dans cet ouvrage. Ces papiers rendent compte, notamment, de la campagne de solidarité inédite et non moins naturelle dans ce pays lancée par les associations de la société civile pendant la période de confinement.
La scène culturelle et ses efforts d’adaptation au confinement, les médias et leur digitalisation forcée sous l’effet de la crise, l’actualité très maigre des stades et la peine des supporters constituent les autres éléments qui complètent cet énorme puzzle de 570 pages.
En politique, Jalila Ajaja a écrit un article intitulé : Le Maroc, un pôle de stabilité politique et religieuse dans la région et au-delà (Institut Thomas More)
Dans une étude intitulée : “Nation et religion : l’expérience marocaine” publiée récemment par ce groupe de réflexion, l’auteure fournit des repères pour mieux cerner le cas du Maroc qui constitue un exemple singulier de construction politico-religieuse.
“Un souverain à la fois autorité temporelle et spirituelle, une orientation religieuse qui cherche à promouvoir la voie de la modération, une volonté de s’imposer non pas comme un modèle, mais comme une voix alternative sont autant de caractéristiques qui justifient qu’on analyse en détails cette spécificité marocaine’‘, affirme Sophie de Peyret, chercheuse associée à l’institut Thomas More.
Selon elle, la difficile articulation entre islam et politique constitue l’un des principaux facteurs de déstabilisation des sociétés contemporaines. ”La montée du fondamentalisme islamique partout dans le monde contraint les Etats à reconsidérer leurs modes de fonctionnement et leur relation au fait religieux. Tous les pays, partout sur la planète, dans le monde musulman et au dehors sont à la recherche de nouveaux équilibres. Dans ce contexte et parmi les multiples modèles, l’expérience marocaine apparaît comme un exemple singulier de construction politico-religieuse”, souligne-t-elle.
Alors que le pays a fêté les vingt ans de règne de Mohamed VI, il est en effet intéressant d’étudier la manière dont le Maroc s’empare des problématiques contemporaines à l’islam et de chercher à comprendre dans quelle mesure ses particularités concourent à assurer un pôle de stabilité politique et religieuse dans la région et au-delà. D’où l’intérêt de cette étude, déclare l’auteure.
“Au moment où de nombreux pays du monde arabo-musulman peinent à trouver un équilibre entre politique et religion, le Maroc se tient, depuis des siècles, fermement campé sur deux piliers fondamentaux : la religion musulmane et la monarchie. Cet équilibre singulier vient de loin”, révèle Sophie de Peyret, chercheuse associée à l’institut Thomas More.
Toujours en politique, Jamal Chibli écrit : Insulter l’Afrique, ce n’est plus aussi grave en France. Trois jours après les insultes adressées à tous les Africains sur l’une de ses chaînes de télévision, la France, à quelques exceptions près, ne semble pas s’en émouvoir pour autant, ne serait-ce que par courtoisie à ses citoyens d’origine africaine.
Tant et si bien que les deux éminents chercheurs qui ont tenu cet échange surréaliste en direct se sont fendu de justifications incongrues pour se détourner de leurs responsabilités, alors que leurs propos invraisemblables sont clairs comme l’eau de roche.
Aux dires de l’auteur, leur déni de la réalité est plus choquant que leur réflexion. Les excuses d’après coup ne changent rien à la donne. Le mal a été fait en toute conscience, mais en mauvaise connaissance des causes.
“Dans leur délire discursif, les deux prestigieux experts en médecine ont proposé sans sourciller de faire des Africains une sorte de cobayes d’un vaccin expérimental contre le nouveau coronavirus. A aucun moment de leur dialogue, ils ne semblaient ignorer qu’ils étaient en train de parler d’êtres humains et non pas de rats de laboratoire”, a-t-il fait savoir.
Pour clore ce chapitre en politique, Driss Sabri a parlé de la Journée mondiale de l’Afrique : le fort engagement africain du Maroc sous le leadership de Sa Majesté le Roi
Selon lui, l’Afrique célèbre cette année sa journée mondiale (25 mai) dans un contexte très particulier marqué par la pandémie de coronavirus qui a sérieusement impacté les économies du continent où les systèmes de santé sont très fragiles, une conjoncture qui nécessite aujourd’hui plus que jamais une coopération sincère et édifiante et une stratégie novatrice comme l’avait toujours prônée le Maroc avec son fort engagement africain sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohamed VI.
Parlant de la diplomatie, Naoufal Enhari a écrit un article sur : Sahara sous la conduite de sa majesté le Roi, le Maroc accumule les succès diplomatiques aux Nations-Unies
Sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, le Maroc a accumulé tout au long des douze derniers mois les succès diplomatiques au niveau des Nations-Unies où la communauté internationale ne cesse de témoigner son plein soutien à la marocanité du Sahara et au plan d’autonomie comme solution définitive à ce différend régional.
Ces succès diplomatiques importants se sont manifestés, notamment au niveau du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale de l’ONU qui ont réaffirmé la pertinence de la position marocaine et conforté la dynamique positive et le soutien de plus en plus fort aux fondamentaux de cette position.
Concernant l’économie et la finance, le journaliste Safaa Bennour fait état de la Covid-19 : l’économie marocaine à l’épreuve d’un choc inédit
Du jamais vu pour l’économie nationale, le Maroc à l’image des autres pays du globe fait face à un scénario économique sans précédent dicté par la propagation de la pandémie de nouveau coronavirus, dixit Safaa Bennour. En guise de riposte et conformément à une approche proactive, le Maroc mène des efforts tous azimuts pour d’un côté contenir la propagation du virus sur son sol et de l’autre, sauver son économie nationale dont des pans entiers ont dû brusquement baisser le rythme ou céder complètement à l’arrêt. Pour amortir l’effet de cette pandémie sévissant dans le monde, selon l’auteur, le Maroc a pris les devants et mis en place une panoplie de mesures anticipatives à l’instar de la création du fonds spécial pour la gestion de la pandémie de Covid-19 en application des Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l’octroi d’une indemnité forfaitaire au profit des salariés déclarés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), le soutien provisoire des ménages opérant dans le secteur informel ou encore l’instauration de nouvelles mesures bancaires.
Mais face à cette situation sanitaire qui a fait plier les grandes économies de la planète, l’incertitude reste de mise. Plusieurs interrogations se posent quant aux conséquences de cette pandémie sur l’économie nationale, d’autant plus que la récession est de retour dans le monde avec le confinement de plus de la moitié de la population, affirme-t-il.
En termes d’environnement, Zakaria Belabbes écrit : Le changement climatique, un spectre effrayant qui pèse sur les progrès urbains du XXIe siècle
Le changement climatique global est devenu une réalité inévitable, un phénomène sans équivoque qui a un impact considérable sur la construction des villes. En Afrique comme ailleurs dans le monde, canicules, sécheresses, inondations, tempêtes, acidification des océans ont des répercussions désastreuses.
A en croire Zakaria Belabbes, il s’agit de spectre effrayant dont l’impact risque d’annuler les progrès réalisés des milieux urbains au XXIe siècle. “L’année dernière, le monde a été secoué par des catastrophes climatiques dévastatrices dans plusieurs régions du monde comme le cyclone Idai, des vagues de chaleur meurtrières en Inde, au Pakistan et en Europe et plus récemment les feux de brousse ravageurs en Australie”, décrit-il.
Chacun de ces évènements a un impact sur les territoires urbains et implique sans doute des stratégies d’adaptation différentes et dépendantes des caractéristiques des évènements et de leurs interrelations, des spécificités du secteur exposé, de sa localisation et de la gouvernance locale, explique à la MAP Mohammed Mastere, Professeur à l’Institut Scientifique de l’Université Mohamed V de Rabat.
“Une preuve de plus que la bataille pour le climat doit être bien préparée dans les villes. Il est évident que la meilleure des projections prévoit un réchauffement climatique accompagné d’un accroissement de la fréquence et de l’intensité des évènements climatiques extrêmes dans le monde et surtout dans les régions les plus vulnérables“, fait savoir ce professeur associé à l’Université de Caen Normandie.
Toujours en environnement, le journaliste Saad Bouzrou parle de la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse : l’humanité appelée à changer de comportement vis-à-vis de la nature
A mesure que les populations deviennent plus nombreuses et plus urbaines, l’exploitation des terres et des espaces naturels en vue de pourvoir les besoins en nourriture ou en aliments augmente considérablement, tandis que la productivité des terres arabes existantes diminue, ce qui entraine de fâcheuses conséquences sur les sols et impacte leur biodiversité. C’est dans ce contexte que la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse a été placée cette année sous le thème : “Aliments. Fourrage. Fibres”, afin de sensibiliser sur la manière de réduire l’empreinte écologique des individus et sur les moyens de changer leurs attitudes face au principal facteur de désertification et de dégradation des terres, qu’est la production et la consommation incessantes des êtres humains.
Pour rappel, Maghreb Arabe Presse (MAP) est l’agence nationale marocaine d’information créée en 1959. Elle est le premier producteur d’information au Maroc. Elle compte plus de 300 journalistes et correspondants au Maroc et à travers le monde.
Le fil de la MAP se décline en cinq langues : arabe, amazigbe, français, anglais et espagnol. Présente dans une cinquantaine de pays sur les quatre continents et dans toutes les régions du royaume, l’agence fournit à tous les médias nationaux des informations, reportages, analyses et portraits. La MAP offre également à ses abonnés un service photo, un service infographie, un service audio et un service TV.
Marie DEMBELE