Le chef de l’Etat sud-africain est-il tiré d’affaire ? Ce lundi 23 mai au matin, le parquet a décidé en effet de ne pas rétablir près de 800 chefs d’inculpation pour corruption contre Jacob Zuma. Cette décision du parquet va à l’encontre du verdict de la Haute Cour de Pretoria, qui le mois dernier a jugé que ses charges devraient être restaurées. Il s’agit d’une vieille affaire de pots-de-vin dans le cadre d’un contrat d’armement.
Il s’agit de 783 chefs d’inculpation pour corruption, fraude et racket, contre le président Jacob Zuma. Ils datent de 2007 et sont liés à un contrat d’armement dans les années 90, entre le gouvernement sud-africain et plusieurs entreprises, dont le Français Thalès. A l’époque, Jacob Zuma était chef du parti au pouvoir, l’ANC, et il était accusé d’avoir accepté des pots de vin de la part des fabricants d’armes.
Deux ans plus, tard, juste avant son élection à la présidentielle, les poursuites ont été levées pour vice de procédure, mais depuis, l’opposition a porté l’affaire devant la justice. Le mois dernier, elle a obtenu gain de cause. La Haute Cour de Pretoria a jugé irrationnelle la décision du parquet d’abandonner ses charges et a estimé qu’elles devaient être revues.