Aujourd’hui, l’homme a tellement usé de tout ce dont il peut exploiter sur la terre au point que nous sommes à la recherche de solution pour limiter ou supprimer nos propres impacts négatifs sur la nature.
Il est inconcevable, voire inadmissible que le braconnage des rhinocéros échappe à toutes les organisations nationales et internationales de protections de l’environnement à travers le monde.
Nul besoin de rappeler qu’aujourd’hui, l’espèce est voie d’extinction, il urge donc, d’exécuter avec fermeté, la décision prise par les 178 pays membres de la Convention sur le commerce international des espèces menacées. En effet, ces différents pays s’étaient réunis à Bangkok, en mars 2013, où ils ont appelé à lutter davantage contre le trafic des cornes de rhinos, notamment en poursuivant plus efficacement les criminels et réduire la demande Asiatique.
En Afrique Australe et plus précisément en Afrique du Sud où l’on retrouve les 80% des rhinos, des troupes spéciales sont organisées pour assurer la protection des grandes forêts et des espèces. Malgré cela, il est étonnant que la majeure partie de la population de ces animaux soit décimée en seulement quelques années. Cela peut s’expliquer par le fait que le commerce des cornes de rhinocéros n’était pas illégal en Afrique du Sud jusqu’en 2009. Et en cette même année, il n’y a eu qu’un moratoire interdisant de façon temporaire, le commerce illégal des cornes. Mais cela n’a duré que six ans avant d’être annulé en 2015, suite au bras de fer remporté par deux éleveurs de rhinos Johan Kruger et John Hume (le plus grand propriétaire privé de rhinos).
En 2012, 668 rhinocéros avaient été abattus en Afrique du Sud, l’année suivante ce nombre a augmenté de 50% soit 919 individus abattus selon l’Organisation mondiale de la protection de la nature en Suisse (WWF). En mars 2013, la ministre de l’environnement, Edna Molewa attirait l’attention des autorités en signalant que «Le nombre de rhinocéros braconnés en Afrique du Sud depuis le début de l’année atteint 146» avant d’ajouter qu’à ce rythme «Nous pensons que nous allons commencer à avoir des problèmes vers 2016» ; année pressentie comme celle du déclin de l’espèce. Pour rappel cette année 2016, le nombre d’animaux tués s’est élevé à 1 054 individus dans la nation Arc-en-Ciel. Deux ans après, le constat est amer car la population des rhinocéros blancs sur le continent a beaucoup diminué. Déjà, Le rhinocéros noir d’Afrique de l’Ouest a été déclaré éteint depuis 2011, l’on se demande si l’Afrique n’est pas en train de perdre petit à petit ce qui faisait la beauté et le charme de sa faune, mais à quel prix ?
La corne de rhino, un marché qui rapporte plus que l’or
Dans la revue américaine Science du 1er mars 2013, des « environnementalistes engagés » Frank Courchamp du CNRS, Duan Biggs et Hugh Possingham, de l’Université de Queensland en Australie ont fait savoir que «les cornes de rhinocéros valent désormais plus que l’or». Selon certaines estimations le kilo couterait environ 60 000 dollars $, un prix qui le rend plus cher que le métal jaune.
Les statistiques de 2015 font état de moins de 30 000 rhinocéros dans le monde. Un mammifère composé de cinq espèces différentes : On en retrouve deux espèces en Afrique : le rhinocéros blanc, environ 20 400 individus, dont 18 500 en Afrique du Sud et le rhinocéros noir 5 200 têtes, dont 1 900 en Afrique du Sud. En Asie subsistent encore le rhinocéros indien, qui vit en Inde et au Népal 3 500 spécimens, le rhinocéros de Sumatra 250 individus et le rhinocéros de Java 50 spécimens. Les rhinocéros africains se trouvent principalement en Afrique du Sud, en Namibie, au Kenya et au Zimbabwe, et durant la même 2015, ce sont en tout 1 342 rhinocéros qui ont été braconnés sur le continent.