L’odeur des mines et du pétrole dans le cadre d’attribution de permis miniers sur fonds de malversations financières à coups de centaines de millions de dollars, empoissonne et dans lune frange de hauts dignitaires ouest-africains de la république. De Conakry à Freetown en passant par Bamako, Niamey, Yaoundé et N’Djaména, les vannes se frelatent et les deals volent en éclats. Confidentiel Afrique livre les premiers échos du tour de chauffe des lambris dorés
« L’affaire Samuel Mebiame », nom du fils de Léon Mebiame, chef du gouvernement de l’état gabonais (1975-1990), arrêté à Brooklyn (New York), le mardi 16 août 2016, par des officiers fédéraux américains, prend des ramifications troublantes jusqu’aux allées insoupçonnées de palais africains. Rapportée par le New York Times et le Wall Street Journal, cette affaire rocambolesque qui fait l’objet d’une enquête judiciaire aux Etats Unis risque d’éclabousser plusieurs dignitaires proches de régimes africains en place. La justice américaine accuse l’homme d’affaires gabonais, magnat du pétrole – d’avoir versé des pots-de-vin à des personnalités de haut rang dont des ministres en charge du secteur des mines et du pétrole. Les pays qui sont dans le viseur de la justice de l’Oncle Sam cités sont le Niger, la Guinée, le Tchad, la Sierra Léone. Le Mali est aussi cité par des sources judiciaires. Ces dignitaires ont bénéficié de sommes mirobolantes en contrepartie dans le cadre des négociations d’octroi de contrats juteux de concessions minières.
Après la réaction de Conakry se disant prêt à l’ouverture d’une enquête internationale sur demande des autorités judiciaires américaines, de hauts dignitaires nigériens de la république n’ont pas fait fine bouche.
Certaines mauvaises langues se sont précipitées à établir des liens « indélicats » , sans preuve , entre l’entrepreneur gabonais et certains officiels nigériens. Plusieurs hypothèses plus ou moins délirantes et hilarantes mènent vers les chemins de caciques indéboulonnables qui ont géré le stratégique secteur des mines ces dix dernières années. Rien n’est certain, même si la ligne médiane des deux régimes qui se sont chevauchés ( celui de Tanja Mamadou 1999 – 2010 et de Issoufou Mahamadou, l’homme fort de Niamey depuis avril 2011, ballote dans un clair-obscur. Seulement, pour éviter une « carambouille » le shadow cabinet de l’ancien Ministre d’Etat, Ministre des Mines et du Développement Industriel, passé ministre des Transports depuis avril 2016, M. Omar Hamidou Tchiana, dit ne pas se faire de soucis pour la réputation du ministre lequel milite sans réserve, pour la manifestation de la vérité.
Nous y reviendrons
Source : Confidentiel Afrique