Afrique : la visite tardive de Biden, une réflexion après coup ?

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Alors que le président Joe Biden entame sa visite en Angola, marquant le premier voyage d’un président américain en exercice en Afrique subsaharienne depuis près d’un décennie, des questions surgissent quant à l’importance de cet engagement de dernière minute.

Biden a atterri en Angola lundi pour un voyage retardé en Afrique, sa première et unique visite sur le continent au cours des derniers mois de son mandat.

Le dernier président américain à avoir visité la région était Barack Obama en 2015, lorsqu’il s’était rendu au Kenya et en Ethiopie ; depuis lors, le continent semble avoir disparu des radars de la politique étrangère américaine, en particulier sous l’administration de Donald Trump, dont le seul engagement avec les pays africains se limitait à un soutien bilatéral.

Alors que le mandat de Biden touche à sa fin, cette visite soulève la question : s’agit-il d’un engagement significatif ou simplement d’une visite « d’appoint » ?

Le voyage de Biden en Angola est présenté comme une opportunité de promouvoir les investissements américains dans le pays, mettant notamment en avant un engagement de trois milliards de dollars pour le corridor de Lobito – un projet de réaménagement visant à améliorer la connectivité ferroviaire entre la Zambie, la République démocratique du Congo et l’Angola.

Cette initiative est considérée comme un pivot pour promouvoir les liens économiques dans une région riche en minéraux essentiels aux technologies modernes telles que les véhicules électriques et les solutions énergétiques propres.

Les États-Unis souhaitent se positionner pour contrer les investissements croissants de la Chine dans les mines et les infrastructures africaines.

Pourtant, le moment choisi pour la visite de Biden est révélateur.

Son administration a été critiquée pour avoir tardé à se concentrer sur l’Afrique subsaharienne, de nombreux observateurs interprétant ce voyage comme une réflexion après coup plutôt que comme une pierre angulaire de la politique étrangère américaine.

Alors que le porte-parole de la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a affirmé que l’administration Biden « a complètement transformé » les relations entre les États-Unis et l’Afrique, les analystes s’interrogent sur la sincérité et la longévité de cette transformation, d’autant plus qu’ils constatent une tendance à la négligence de Washington.

« Le fait que Biden ait attendu jusqu’à maintenant pour faire le voyage en Afrique subsaharienne est très instructif : cela montre que l’Afrique n’a pas beaucoup d’importance dans le schéma mondial des choses en ce qui concerne les Etats-Unis », a noté mardi l’analyste politique Donald Porusingazi.

La visite de Biden fait suite à un sentiment de longue date en Afrique selon lequel l’attention américaine à l’égard du continent est au mieux sporadique.

Ce voyage, initialement promis l’année dernière à la suite du sommet États-Unis-Afrique, a été reporté à plusieurs reprises, renforçant encore le sentiment que l’Afrique reste une priorité secondaire pour Washington.

Bien que Biden devrait s’entretenir avec les dirigeants angolais et visiter un musée de l’esclavage pour reconnaître les liens historiques, les implications plus larges de sa visite reflètent une lutte continue pour la pertinence dans une région riche en ressources mais souvent négligée par les puissances occidentales.

JN/te/Sf/APA

Source: https://fr.apanews.net/

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7 COMMENTAIRES

  1. Let us stop intentionally making stupid analysis plus view United States presidents lack of visiting Africa as what it is. Failure to visit was deception of nothing is going on in region concerning NATO including United States except they are searching for quiet way to plunder. Loud plundering only attract more plunderers thereof cutting profits.
    As for railroad we know it is greatly overpriced if managed by United States thus making its value much less plus easily could have been achieved by punk ass NATO kissing leaders of Africa. Those leaders focus plus resources should have been on building competent security plus comfortable world class modern living in Africa. Instead many of those bitch niggers want to throw million dollars parties in Europe where they get to kiss ass of some NATO leaders. Neither Africa nor this world do not need anymore leaders like them.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

  2. Aucun president Africain ne doit serrer la main de genocide Joe car entachée de sang des bébés, enfants et femmes Palestiniens!

    • Je rajouterais meme ne serrez la mains d’aucun president americain ce pays a les mains remplis de sang du meurtre de millions d’africain sur et en dehors du continent ( Lumumba, Kwame Nkrumah, Libéria, Mozambique, Lybie…..)

      • Surtout qu’ils n’en sont pas à leur coup d’essai (et vivent même sur des terres qu’ils ont volé au Amérindiens!) Il faudrait remettre en cause leur légitimité même si ils se clament être une démocratie

        • Mon “cher” Democrassie,

          Tu connais quand même bien sûr l’histoire des grandes migrations humaines. Il se trouve par exemple que les habitants de l’Europe sont arrivés d’Afrique il y a bien des millénaire et qu’une certaine Lucy, vivant dans l’Ethiope actuelle, est l’ancêtre commun de beaucoup d’hommes. Tu me diras, cela fait longtemps. Mais plus près de nous, reprends l’histoire intra-africaine et là aussi manifestement les migrations allaient bon train. Tiens regarde donc d’où viennent les Kroumen, dont j’ai quelques chromosomes. Manifestement iGrand Bereby n’est pas le berceau de leur communauté. Par ailleurs parle moi du très célèbre Umar Tall et de son djihad à l’encontre des Bambaras.

          • Comme par hasard quand Biden arrive, il y a une maladie aussi, Come si ces ricains trimballent leurs maladies comme ils ont fait avec les Amérindiens !

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