Afrique du Sud: pas de grosse affluence pour l’inscription sur les listes électorales

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Le parti EFF, Economic Freedom Party, lancé en octobre 2013 est venu enrichir le paysage politique sud-africain. REUTERS/
Le parti EFF, Economic Freedom Party, lancé en octobre 2013 est venu enrichir le paysage politique sud-africain.
REUTERS/

Les Sud-Africains étaient invités ce week-end à s’inscrire sur les listes électorales en vue des élections générales de 2014 qui marqueront aussi les vingt ans de la démocratie sud-africaine. Une campagne nationale a été lancée il y a un mois pour inciter les électeurs à s’enregistrer, surtout les jeunes électeurs ceux que l’on appelle couramment les born free ou «né libres», juste après l’apartheid et qui voteront pour la première fois l’année prochaine.

22 000 bureaux d’enregistrement étaient ouverts pour l’occasion et la commission électorale espérait recruter 2 millions de nouveaux électeurs. L’abstention est forte en Afrique du Sud. Une récente enquête montrait que seuls 50% des moins de 30 ans étaient inscrits sur les listes électorales, alors que deux tiers de la population a moins de 35 ans en Afrique du Sud.

 

 

Mais le week-end d’inscription n’a pas rempli tous ses objectifs. Il n’y avait pas foule dimanche après-midi devant le bureau d’enregistrement du quartier de Brixton, pourtant situé tout près de l’Université de Johannesburg.

 

 

Bakhang Lithuko, 20 ans, explique que ses amis ne sont pas venus car ils pensent s’abstenir. «Nos parents étaient pour le changement et ils savaient que leur vote ferait une différence… les jeunes d’aujourd’hui ne pensent pas pouvoir changer grand chose… » explique le jeune homme. Au contraire, Percival, 21 ans, affirme que l’élection à venir intéresse car les nouveaux partis tels que Agang ou Economic Freedom Fighter (EFF) attirent ceux qui veulent croire au changement : «Les jeunes sont plus motivés pour voter, car il y a de nouveaux partis -comme EFF-… Ils ont envie de voter car plus il y a de partis, plus il y a d’options !»

 

 

Au final, une médiocre affluence

Pourtant Raffik Charles, qui supervise les inscriptions dans le secteur, avoue que les objectifs de la Commission électorale ne sont pas tout à fait remplis. «Ce n’est pas aussi bien que ce qu’on espérait, explique-t-il. A Johannesburg hier, en une journée, 100 000 personnes sont venues dans les bureaux d’enregistrement pour se renseigner… 50 000 se sont inscrits… Ce n’est pas si mal, compte tenu des tensions ».

 

 

La veille, plusieurs bureaux d’enregistrement ont été pris pour cible par des manifestants en colère contre la mauvaise qualité des services publics. Certains bureaux n’ont même pas pu ouvrir dans plusieurs provinces du pays.

 

 

Les Sud-Africains peuvent continuer à s’inscrire jusqu’aux élections, auprès des services de l’Etat cette fois.

 

Par RFI

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