L’ancien président sud-africain Nelson Mandela, 94 ans, hospitalisé depuis samedi, “va bien” et il n’y a “pas de danger immédiat” pour sa santé, a assuré lundi le ministère de la Défense, chargé de la santé des anciens chefs de l’Etat.
“Le président Mandela est de très bonne humeur, le président Mandela est à l’aise, le président Mandela va bien et il n’y a pas de danger immédiat pour lui à ce stade”, a indiqué à l’AFP Sonwabo Mbananga, porte-parole du ministère.
La ministre de la Défense Nosiviwe Mapisa-Nqakula “a rendu une visite de courtoisie au président Mandela au 1 Military Hospital à Pretoria. (…) Il reçoit des soins, qui comme indiqué par la présidence, relèvent de la routine, comme on doit s’y attendre avec des gens de son grand âge”, a-t-il ajouté.
La présidence sud-africaine avait quelques minutes plus tôt indiqué que l’icône de la lutte anti-apartheid allait subir de nouveaux examens lundi.
“Le président a passé une bonne nuit. Les médecins vont encore lui faire subir des examens aujourd’hui (lundi). Il est entre de bonnes mains”, a-t-elle déclaré sans autre précision.
Le porte-parole de la présidence, Mac Maharaj, ancien camarade de détention de M. Mandela, a indiqué à l’AFP qu’il n’en savait pas plus, et n’a pas su dire s’il devrait passer une autre nuit à l’hôpital.
Nelson Mandela a été hospitalisé samedi pour subir des examens dont la nature n’a pas été précisée.
“Madiba va bien et il n’y a pas de raison de s’inquiéter”, il “va recevoir des soins médicaux de temps en temps, ce qui est normal à son âge”, avait alors assuré M. Maharaj, utilisant le nom de clan de M. Mandela, affectueusement repris par la majorité des Sud-Africains.
La dernière hospitalisation –dans ce même hôpital militaire “1 Military Hospital”, situé à la périphérie sud de Pretoria– du premier président noir du pays remonte à février, a la suite de douleurs abdominales. Il était alors rentré chez lui le lendemain après que des examens, dont une coelioscopie, eurent montré qu’il n’avait “rien de vraiment grave”.
En janvier 2011, il avait inquiété ses concitoyens après une hospitalisation pour une infection respiratoire aiguë.
Nelson Mandela a passé vingt-sept ans de sa vie en prison, pour avoir lutté contre le régime d’apartheid, qui institutionnalisait la discrimination raciale en Afrique du Sud.
Libéré en 1990, il était devenu quatre ans plus tard le premier président noir de son pays, après avoir obtenu en 1993 le prix Nobel de la paix, conjointement avec le dernier président de l’apartheid Frederik de Klerk, pour avoir mené à bien les négociations ayant permis l’avènement de la démocratie en Afrique du Sud.
Nelson Mandela, qui s’est progressivement retiré de la vie publique après la fin de son mandat en 1999, fait l’objet d’un véritable culte dans son pays. Journaux, Eglises ou médias sociaux sud-africains appelaient lundi tous les habitants à s’unir aux prières pour sa santé.
Il vit aujourd’hui retiré à Qunu, le village de son enfance, dans la rurale province du Cap oriental (sud).