Le champion paralympique sud-africain, accusé du meurtre de sa petite amie Reeva Steenkamp, le 14 février dernier, a comparu ce lundi 19 août devant une cour de justice de Pretoria . Une audience de pure forme et rapide pour fixer la date du procès.
Avec notre correspondante à Johannesburg, Sonia Rolley
Oscar Pistorius a passé plus de temps à prier avec son frère Carl et sa sœur Aimée que sur le banc des accusés. Dos aux caméras et aux photographes, les trois se tenaient la main, s’essuyant de temps en temps les larmes les uns des autres. Oscar Pistorius, les yeux fermés, évitant de croiser les regards des dizaines de journalistes présents dans la salle.
Quand le juge fait son entrée, tout va très vite, une petite demi-heure à peine. Desmond Nair demande à l’athlète paralympique s’il sait pourquoi il est là. «Oui», répond Oscar Pistorius. Il va être formellement mis en accusation et son affaire sera transférée devant la Haute cour de justice de Prétoria. La date du procès a été fixée à l’amiable, du 3 au 20 mars 2014, soit un peu plus d’un an après les faits.
L’acte d’accusation n’est même pas lu à Oscar Pistorius. Une copie lui est transmise. Sur ce document figurent les charges qui sont retenues contre lui : meurtre et détention d’arme illégale. Le procureur est convaincu de pouvoir prouver la préméditation. Sur l’acte d’accusation, toujours, figure quelques détails sur l’affaire. Que Reeva Steenkamp a passé la nuit avec Oscar Pistorius et que juste après trois heures du matin, il a tiré à quatre reprises à travers la porte des toilettes, tuant la jeune femme. Des témoins de l’accusation, poursuit le document, ont entendu une voix de femme crier, puis après un moment de silence, des coups de feu et de nouveaux cris.
Le procureur appellera à la barre, en mars prochain, 107 témoins dont la liste est annexée à l’acte d’accusation. Et pour la petite histoire, SABC, la télévision publique sud-africaine, a fait une demande pour que le procès soit retransmis en direct.
Par RFI