Afrique du Sud: l’ex-président Jacob Zuma va être inculpé pour corruption

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Le président sud-africain Jacob Zuma, annonçant sa démission au cours d'une conférence de presse le 14 février 2018 à Pretoria
Le président sud-africain Jacob Zuma, annonçant sa démission au cours d'une conférence de presse le 14 février 2018 à Pretoria. / © AFP / Phill Magakoe

En Afrique du Sud, l’ex-chef de l’Etat Jacob Zuma sera poursuivi pour corruption. Une annonce faite ce vendredi par le procureur général. Des charges liées à un contrat d’armement qui remonte aux années 1990. Cette décision du parquet intervient tout juste un mois après la démission du président Zuma, contraint de céder sa place sous la pression de son parti, l’ANC. Thales sera également poursuivi pour corruption avec l’ex-président Zuma, a annoncé le parquet.

L’ancien président sud-africain va devoir répondre de 18 chefs d’inculpation pour corruption. L’affaire remonte à la fin des années 1990 lorsque Jacob Zuma est soupçonné d’avoir touché des pots-de-vin dans le cadre d’un contrat d’armement de 4,2 milliards d’euros signé par l’Afrique du Sud avec plusieurs entreprises étrangères, dont la Française Thalès.

A l’époque, il était le chef du parti au pouvoir, l’ANC et avait été inculpé pour corruption, fraude fiscale et racket. Mais quelques semaines seulement avant son élection à la tête du pays, les 783 chefs d’inculpation avaient été abandonnés pour vice de procédure.

Depuis, l’opposition et la société civile se battent pour obtenir que ces charges soient rétablies. C’est désormais chose faite ce vendredi après-midi. Le parquet a confirmé que l’ex-chef de l’Etat allait devoir répondre de ces accusations, du moins en partie.

Le procureur Shaun Abrahams s’est dit « soucieux que tout le monde soit égal devant la loi ». Jacob Zuma, qui avait jusqu’à présent toujours réussi à éviter des poursuites, se voit rattrapé par la justice.

 Par RFI Publié le 16-03-2018 

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