L’ancien président sud-africain Jacob Zuma comparaît devant la justice à Pietermaritzburg, ici le 15 octobre 2019, pour des accusations de corruption.
La Cour constitutionnelle sud-africaine a condamné, mardi, l’ancien président Jacob Zuma à 15 mois de prison pour outrage à la justice après son refus de comparaître devant une commission anticorruption.
La Cour constitutionnelle sud-africaine a rendu son verdict : elle a condamné, mardi 29 juin, l’ancien président Jacob Zuma à 15 mois de prison pour outrage à la justice après son refus de comparaître devant une commission anticorruption.
La plus haute juridiction a rendu ce verdict “à la majorité de ses membres”, a précisé la juge Sisi Khampepe. “La Cour constitutionnelle n’a pas d’autre possibilité que de conclure que Jacob Zuma est coupable d’outrage à la justice”, a déclaré la magistrate avant l’énoncé de la sentence.
Cette commission présidée par le magistrat Raymond Zondo enquête sur des accusations de détournement de fonds publics sous la présidence de Jacob Zuma entre 2009 et 2018. L’ancien chef de l’État nie toute malversation et refuse de coopérer.
La Cour constitutionnelle a ordonné à Jacob Zuma de se présenter à la police dans un délai de cinq jours. Jacob Zuma est soupçonné d’avoir aidé les frères Atul, Ajaty et Rajesh Gupta, trois hommes d’affaires amis de l’ancien président, à s’enrichir frauduleusement aux dépens de l’État.
Les frères Gupta, qui démentent également ces accusations, ont quitté l’Afrique du Sud quand Jacob Zuma a été chassé du pouvoir en 2018 par des alliés de son successeur, l’actuel président Cyril Ramaphosa.
Ce dernier s’est engagé à lutter contre la corruption afin de restaurer la confiance des investisseurs dans l’économie sud-africaine mais il continue de se heurter à une partie du Congrès national africain (ANC) toujours fidèle à Jacob Zuma.
Avec AFP et Reuters