C’est désormais connu, le Premier ministre Lionel Zinsou est arrivé en tête selon les résultats provisoires de la CENA avec un score de plus de 28%. Il est talonné par l’homme d’affaires Patrice Talon qui est crédité de 25%. Par conséquent, si la Cour Constitutionnelle ne contredit pas ces résultats, les deux hommes vont s’affronter au second tour de l’élection présidentielle béninoise. Ce qui constitue une situation très originale, lorsque l’on sait que l’actuel Premier ministre est le candidat adoubé du Président sortant alors que son challenger est un ancien ami de ce dernier, avant qu’une affaire rocambolesque de tentative de meurtre ne sépare les deux hommes. Mais surtout, c’est le troisième rang obtenu par Sébastien Ajavon lors de ce premier tour, avec plus de 23% des suffrages, qui rend davantage plus intéressant le second tour du scrutin.
Celui-ci, avec son score qui avoisine les deux premiers, devient de facto, le faiseur de roi pour cette présidentielle. Si la logique de campagne du premier tour tient bon, Ajavon devra soutenir Talon au second tour. Mais, ses détracteurs doutent énormément de sa sincérité politique. Ils vont même jusqu’à l’accuser d’être le plan B du Président Yayi dans cette épreuve. Une mise en cause contre laquelle Ajavon s’est défendu au point de se déclarer candidat de la rupture politique dans son pays.
Ce qu’il a désormais toute la latitude de prouver au second tour pour démentir ses détracteurs. Puisqu’il sera contraint de se découvrir pour faire un choix entre Zinsou et Talon. Or, Ajavon et Talon, lors de la campagne du premier tour, étaient membres d’une même coalition dite républicaine basée sur le mot d’ordre de la rupture. Qui prônait un soutien systématique en faveur du candidat de la coalition qui viendrait en tête. Néanmoins, en ayant des projets de société différents, tout positionnement contraire du troisième homme est envisageable pour ce second tour. Puisque la logique ne sied pas forcément en politique. Et le magnan de la volaille et de la poissonnerie, confronté à un choix cornélien, pourrait aller en contre sens et demander à ses partisans de voter Zinsou. Surtout qu’en Afrique en général, nos politiciens sont connus pour leur hyper opportunisme. D’ailleurs, une alliance contre-nature similaire s’était déjà produite avant le premier tour de cette présidentielle. Le Président de l’Assemblée Nationale béninoise, précédemment opposé au camp présidentiel, avait appelé à voter Zinsou. Un soutien qui ne sera pas négligeable au second tour. Encore que d’autres formations, pas des moindres, comme le Parti de la Renaissance du Bénin du fils de l’ancien Président Soglo, sont du côté du pouvoir.
Toutefois, certains analystes estiment que le vote du premier tour indique une possible victoire de Talon au second tour. Cela est plausible si on s’en tient à un calcul mathématique des scores de Talon et d’Ajavon, près de 48%, au premier tour. Dans ce cas de figure, on présume même que les marchandages attribueraient la Primature au faiseur de roi. Sans compter qu’il pourrait aussi faire participer les cadres de son parti à la gestion du pouvoir, qui serait désormais né de cette alliance de la rupture. Mais une chose est sûre, la décision de Sébastien Ajavon sera déterminante, même très déterminante, pour l’issue de ce second tour.
Gaoussou M. Traoré
C’est désormais connu, le Premier ministre Lionel Zinsou est arrivé en tête selon les résultats provisoires de la CENA avec un score de plus de 28%. Il est talonné par l’homme d’affaires Patrice Talon qui est crédité de 25%. Par conséquent, si la Cour Constitutionnelle ne contredit pas ces résultats, les deux hommes vont s’affronter au second tour de l’élection présidentielle béninoise. Ce qui constitue une situation très originale, lorsque l’on sait que l’actuel Premier ministre est le candidat adoubé du Président sortant alors que son challenger est un ancien ami de ce dernier, avant qu’une affaire rocambolesque de tentative de meurtre ne sépare les deux hommes. Mais surtout, c’est le troisième rang obtenu par Sébastien Ajavon lors de ce premier tour, avec plus de 23% des suffrages, qui rend davantage plus intéressant le second tour du scrutin.
Celui-ci, avec son score qui avoisine les deux premiers, devient de facto, le faiseur de roi pour cette présidentielle. Si la logique de campagne du premier tour tient bon, Ajavon devra soutenir Talon au second tour. Mais, ses détracteurs doutent énormément de sa sincérité politique. Ils vont même jusqu’à l’accuser d’être le plan B du Président Yayi dans cette épreuve. Une mise en cause contre laquelle Ajavon s’est défendu au point de se déclarer candidat de la rupture politique dans son pays.
Ce qu’il a désormais toute la latitude de prouver au second tour pour démentir ses détracteurs. Puisqu’il sera contraint de se découvrir pour faire un choix entre Zinsou et Talon. Or, Ajavon et Talon, lors de la campagne du premier tour, étaient membres d’une même coalition dite républicaine basée sur le mot d’ordre de la rupture. Qui prônait un soutien systématique en faveur du candidat de la coalition qui viendrait en tête. Néanmoins, en ayant des projets de société différents, tout positionnement contraire du troisième homme est envisageable pour ce second tour. Puisque la logique ne sied pas forcément en politique. Et le magnan de la volaille et de la poissonnerie, confronté à un choix cornélien, pourrait aller en contre sens et demander à ses partisans de voter Zinsou. Surtout qu’en Afrique en général, nos politiciens sont connus pour leur hyper opportunisme. D’ailleurs, une alliance contre-nature similaire s’était déjà produite avant le premier tour de cette présidentielle. Le Président de l’Assemblée Nationale béninoise, précédemment opposé au camp présidentiel, avait appelé à voter Zinsou. Un soutien qui ne sera pas négligeable au second tour. Encore que d’autres formations, pas des moindres, comme le Parti de la Renaissance du Bénin du fils de l’ancien Président Soglo, sont du côté du pouvoir.
Toutefois, certains analystes estiment que le vote du premier tour indique une possible victoire de Talon au second tour. Cela est plausible si on s’en tient à un calcul mathématique des scores de Talon et d’Ajavon, près de 48%, au premier tour. Dans ce cas de figure, on présume même que les marchandages attribueraient la Primature au faiseur de roi. Sans compter qu’il pourrait aussi faire participer les cadres de son parti à la gestion du pouvoir, qui serait désormais né de cette alliance de la rupture. Mais une chose est sûre, la décision de Sébastien Ajavon sera déterminante, même très déterminante, pour l’issue de ce second tour.
Gaoussou M. Traoré