Afri’Actu* : Pire sécheresse dans la Corne de l’Afrique Devoir d’ingérence humanitaire

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La Corne de l’Afrique (Somalie, Ethiopie, Erytrée, Kenya) est confrontée à l’heure actuelle à l’une des pires sécheresses de son histoire. Le pays le plus touché est malheureusement la Somalie, déjà soumise à une guerre civile depuis le début des années quatre-vingt dix.

 

 Un pays où il y a absence de l’Etat. Jusque-là, face à cette crise, on ne note que des promesses timides de la communauté internationale. Or, depuis un certain temps, elle s’est arrogée le titre de gendarme du monde, pour agir dans tel ou tel coin du monde, en brandissant des argumentaires fallacieux, prétextant sauver des vies humaines, comme c’est le cas en Libye. S’il y a nécessité de « droit d’ingérence » dans une partie du monde, c’est certainement en Somalie. Puisque ce pays traverse un moment très difficile, après plus de deux décennies de guerre civile. La Somalie a besoin d’une assistance internationale, non pas simplement par la livraison immédiate de vivres et de produits de première nécessité, mais d’une aide structurelle. Une aide qui tienne compte de toutes les potentialités agro-économiques du pays en considérant tous les paramètres de développement socio-économique garantissant l’épanouissement de ses populations. Ainsi, les Occidentaux, les Etats-Unis en tête, qui  pilonnent nuit et jour les installations civiles et militaires en Libye, doivent arrêter cette « sale guerre » injuste pour aller combattre la misère en Somalie. Ce ne sont certainement pas les « Shebab » (rébellion islamiste somalien ne qui contrôle une grande partie du pays) qui les empêcheraient dans l’exécution de ce devoir humanitaire.

 

Oui, le terrain de la Somalie est aujourd’hui le mieux indiqué pour appliquer le devoir d’ingérence humanitaire, pour sauver des vies humaines. Les millions d’euros dépensés dans la guerre en Libye peuvent être utilisés pour développer les pays de la Corne de l’Afrique en les accompagnant dans leur effort de développement. Les images que nous recevons de cette partie de l’Afrique sont atroces et désolantes et ne sont pas dignes de ce monde où les grandes puissances possèdent un important stock pour la sécurité alimentaire. La famine ne devrait plus tuer. Cette crise que nous vivons dans la Corne de l’Afrique était prévisible ; il aurait fallu anticiper les mesures d’urgence pour y faire face.

Les pays occidentaux doivent donc cesser les belligérances inutiles, pour mettre leur puissance économique au service du développement, afin que nous ayons un monde meilleur et plus juste.

* Par Gaoussou  Madani TRAORE

 

 

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