Une attaque contre le plus grand hôpital militaire d’Afghanistan à Kaboul a eu lieu ce mercredi 8 mars. Après six heures d’échanges de tirs, l’affrontement entre les forces afghanes et les assaillants, déguisés en médecins, « est terminé » puisque tous les auteurs de l’attaque « ont été tués », selon les services de sécurité. Le groupe Etat islamique a revendiqué l’opération, qui a fait plus de 30 morts et des dizaines de blessés, selon le dernier bilan du ministère de la Santé.
L’attaque contre le plus grand hôpital militaire d’Afghanistan à Kaboul – l’établissement Sardar Daud Khan -, « est terminée » après six heures d’échanges de tirs, ont indiqué ce mercredi 8 mars plusieurs sources de services de sécurité à l’AFP.
Vers 9 h (heure locale), une forte explosion a retenti devant les lieux, dans le centre de Kaboul, dans le quartier où se trouvent également les ambassades étrangères et les organisations internationales.
Un kamikaze s’est fait exploser devant l’une des entrées de l’hôpital connu pour soigner aussi bien les militaires blessés que les insurgés. Plusieurs assaillants déguisés en docteur et en infirmier sont ensuite entrés dans le bâtiment avec des armes automatiques et des grenades, avant de prendre position dans les étages supérieurs. « J’étais dans le vestiaire, j’ai vu un homme habillé en médecin qui tirait avec un AK-47 sur les gardes et les patients au troisième étage. J’ai réussi à m’enfuir en escaladant les barbelés, mais mon ami a été touché », témoigne un infirmier. Les images télévisées montrent ainsi des civils réfugiés sur le toit du bâtiment. Les combats entre les forces spéciales et les insurgés ont duré six heures, avant que le dernier assaillant soit tué.
L’attaque a été revendiquée par l’organisation Etat islamique, une semaine après une double attaque-suicide, le 1er mars, contre deux enceintes des services de sécurité à Kaboul, police et renseignements (NDS), qui avait fait officiellement 16 morts et plus d’une centaine de blessés. L’hôpital avait reçu de nombreuses menaces de la part des talibans. Deux tirs de roquettes avaient déjà visé la zone de l’hôpital mardi 7 mars.
Par RFI