La justice française suspend l’enquête pour corruption pour laquelle Nicolas Sarkozy est inculpé depuis juillet. Une suspension dans l’attente d’une décision concernant les requêtes en nullité déposées par l’ex-président, au moment même où il tente de reconquérir l’UMP.
Cette suspension de l’enquête – il faut le préciser – ne préjuge en rien des suites de la procédure. Nicolas Sarkozy conserve son statut de mis en examen, pour « corruption active », « trafic d’influence actif » et « recel de violation du secret professionnel ».
Mais les enquêteurs vont devoir geler leurs investigations – pour plusieurs mois peut-être – le temps que la cour d’appel se prononce sur les requêtes déposées par l’ancien chef de l’Etat et son avocat Thierry Herzog, lui aussi inculpé. Les deux hommes contestent en fait la légalité des écoutes téléphoniques dont ils ont fait l’objet et qui ont conduit à leur mise en examen.
Pour rappel, les juges d’instruction cherchent à savoir s’ils ont tenté d’obtenir auprès d’un haut magistrat, Gilbert Azibert, des informations couvertes par le secret sur une procédure concernant l’ex-président : l’affaire Bettencourt. Des informations en échange desquelles, Nicolas Sarkozy aurait promis d’intervenir pour que le magistrat obtienne un poste de prestige à Monaco.
Ces requêtes, déposées à la mi-septembre, offrent donc un répit pour Nicolas Sarkozy dans son bras de fer avec les juges, un répit seulement, et ce quelques jours après l’officialisation de son retour en politique.
