Vingt ans après l’assassinat du journaliste d’investigation burkinabè Norbert Zongo, l’affaire vient de voir une issue favorable avec cette question de l’extradition par la France du principal suspect de l’assassinat, François Compaoré, frère du président déchu du Burkina Faso, Blaise Compaoré. La chambre d’instruction de la cour d’appel de paris a émis le 5 décembre dernier un ‘’avis favorable’’ pour son extradition.
Placé sous mandat d’arrêt international depuis 2017 par le Burkina Faso après le coup d’État contre son frère Blaise Comparoré en 2014, François Compaoré avait été interpelé le 29 octobre 2017 en France, à sa descente d’Avion et placé sous contrôle judiciaire. Cette nouvelle d’extradition est accueillie comme une étape importante dans ce long combat contre l’impunité des crimes envers les journalistes, laissera entendre Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de reporter sans frontière (RSF) avant de signaler que 20 ans après les faits, les obstacles restent encore nombreuses puisque certains de ces suspects sont déjà décédés. Il finira par exhorter les autorités burkinabè et françaises à faire de la résolution de cette affaire une priorité afin que cette figure du journalisme d’investigation, qui a suscité tant de vocations ne demeure pas le symbole de l’impunité des crimes contre les journalistes. Cette nouvelle vient enlever le doute semé par les avocats de François Compaoré en écrivant à l’issue de l’audience de 5 décembre, un communiqué annonçant la levée du contrôle judiciaire sur leur client et que ce dernier était libre de ses mouvements et qu’il avait désormais la possibilité de quitter le territoire français.
ISSA DJIGUIBA