Affaire Burundi à l’ONU : L’Afrique a réussi à parler d’une seule voix

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Burundi: Un général annonce la destitution du président Nkurunziza, la présidence dément
Le président du Burundi, Pierre Nkurunziza, à l'hôtel Westin Paris-Vendôme, le 4 juin 2014 - FRANCOIS GUILLOT AFP

La chose est assez rare pour être signalée. Dans le dossier Burundi à l’ONU, les Africains ont parlé d’une seule voix. Une voix qui prend à contre-pied les grandes puissances européennes.

A l’ONU, le procès du Burundi se tenait la semaine dernière. Les Européens et leurs bras armés (les organisations de défense des droits de l’homme) tiennent à avoir la tête du président Pierre Nkurunziza présenté comme le boucher de son propre peuple.

Un rapport d’experts mandatés par le Conseil des droits de l’homme accablait il y a un an, le régime Nkurunziza, l’accusant de toutes sortes d’exactions. Ce que contestent les autorités burundaises qui, par la même occasion, ont signifié l’intention du Burundi de quitter la Cour Pénale Internationale considérée comme le tribunal pour les « Africains ».

Devant l’ONU, une nouvelle résolution était en cours contre le Burundi quand le groupe africain à l’ONU a, lui aussi, présenté un autre texte qui conforte, cette fois, la vision de Bujumbura. « Présentée à la dernière minute par le groupe Afrique du Conseil, elle est inattendue. Elle soutient en effet Bujumbura dans son bras de fer contre les organisations internationales qui demandent des enquêtes indépendantes sur les crimes contre les droits de l’homme commis dans le pays. Cette résolution propose que de nouveaux experts travaillent en lien avec les autorités », présentent les journalistes de RFI.

Cette résolution « africaine » recommande l’envoi d’Experts qui travailleraient avec le gouvernement burundais sur les cas de violations des droits de l’homme pour enfin « établir la vérité et de veiller à ce que les auteurs de crimes déplorables soient traduits devant les autorités judiciaires du Burundi. » 

Bujumbura se réjouit de cette « solidarité africaine ». Une solidarité qui devrait assez souvent être de mise devant des situations embarrassantes pour l’Afrique et les Africains.

Les rapports des organisations de défense des droits de l’homme ne sont pas très souvent équitables mais plutôt orientés. Ils servent très généralement de moyens de pression utilisés pour assujettir certains Etats, comme ça semble être le cas dans le rapport que Human right watch vient de publier et qui accable l’armée malienne au moment où celle-ci tente de se reconstruire face au terrorisme.

Sinaly

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