Adoption d’une loi d’extrême exclusion : Des lendemains difficiles au Faso

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Burkina: le RSP renonce à demander la démission d’Isaac Zida
Le président du Burkina Faso Michel Kafondo (D) et le Premier ministre Isaac Zida (G) le 2 décembre 2014 à Ouagadougou.
REUTERS/Joe Penney21

Tous ceux qui ont occupé un poste de premier rang sous le régime balayé par la révolution d’octobre 2014, sont exclus des scrutins à venir, la présidentielle en premier lieu. La loi en question a été sans doute initiée et votée par le CNT.  Un coup  absolument très dur pour les cadres et militants de la CDP, l’ancien parti majoritaire qui, n’a eu d’autres choix que de démissionner en bloc de l’instance suprême du pays. Le Burkina du CNT est – il  déjà parti à la chasse aux sorcières, il ne s’y prendrait pas autrement. A l’annonce de la nouvelle, c’est des voix qui se sont élevées un peu partout à l’intérieur mais aussi dans la sous-région et dans le reste du monde.
Le CNT se croit tout permis, s’est exclamé Djibril Bassolé, candidat potentiel depuis l’Arabie Saoudite où il se trouverait toujours en mission. Pour l’ancien ministre des Affaires Etrangères du Burkina Faso, les nouvelles autorités et partant les politiques  issus de la révolution d’octobre, ont peur et ne voudraient pour rien au monde, se trouver face aux redoutables politiques de la CDP et des autres partis politiques si injustement frappés.  La nouvelle loi traduit tout simplement le profond ressentiment de certains burkinabés à l’endroit d’autres, chose qui pourrait conduire à toutes sortes de dérives
politiques. Maintenant que le mal est fait, existe t – il  un recours pour les exclus?

Sory de Motti

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