« Ecole primaire obligatoire et gratuite jusqu’à l’âge de 15 ans et enseignement de l’Informatique dès l’école primaire ». C’est ce qu’avait annoncé Alassane Ouattara durant sa campagne présidentielle.
Dans la constitution du capital humain, l’éducation joue un rôle déterminant parce qu’elle fournit la qualité de travail indispensable à la croissance économique. Et dans une économie mondiale basée sur l’information, la réussite des pays de l’Afrique en général et de ceux au sud du Sahara, principalement, nécessitera une transition démographique accélérée vers une population active à la fois capable de s’adapter, instruite et en bonne santé.
Même si l’usage des TIC n’est pas encore véritablement une réalité en Côte d’Ivoire, le système éducatif ivoirien a une expérience de la technologie éducative. En effet, la Côte d’Ivoire a été parmi les pays africains à expérimenter la télévision à l’école. Toutefois, l’usage des TIC à des fins éducatives n’est pas toujours traduit en actes. Cette situation est due à plusieurs facteurs dont l’absence d’une politique nationale d’implantation des TIC, des équipements inappropriés et une vision plus technique que pédagogique des TIC dans l’enseignement et la formation. Malgré cet état de fait, il existe ça et là des exemples d’usage des TIC en éducation et en formation. Alors que dans un passé très récent les TIC semblaient inaccessibles dans la société ivoirienne, l’objectif de cet article est de rendre lisible l’évolution du statut des TIC dans l’éducation et la formation en Côte d’Ivoire.
Les TIC sont de plus en plus présentes dans toutes les sphères de la société. L’importance croissante prise par les TIC, depuis maintenant près de deux décennies, concoure à l’émergence d’une nouvelle société, qualifiée par les uns de « société de l’information » et par les autres de « société de la connaissance ». La « révolution informationnelle » remet en cause les manières de communiquer, de penser, d’apprendre, d’enseigner, d’agir et de produire. Malgré cette bonne intention du SMSI, la réalité sur le terrain laisse entrevoir une fracture numérique particulièrement aiguë dans un pays en sortie de crise comme la Cote d’Ivoire.
Si pendant longtemps la question d’accès universel aux TIC a été envisagée du simple point de vu de l’accès aux services, il faut maintenant s’intéresser à l’usage de ces outils. Dans cette perspective, il convient de tenir compte de la disponibilité des infrastructures ; de l’accessibilité aux TIC et la capacité humaine à utiliser ces outils ; l’abordabilité, en rapport avec la capacité financière des citoyens ; ainsi que l’adaptabilité, décrivant l’adéquation entre l’offre des services et les besoins réels. C’est à travers cette démarche que le président ivoirien de vulgariser l’utilisation des TIC dans l’éducation. En attendant, le Président Ouattara avait également promis la construction de nouvelles universités régionales ainsi que la diversification des filières de formation pour prendre en compte les nouveaux métiers d’aujourd’hui et de demain. A ce jour, les détracteurs de Ouattara tentent de le prendre aux mots pour le discréditer à la veille d’élections prochaines. Il serait temps pour lui de répondre aux provocations par la concrétisation d’infrastructures universitaires à l’image et à la hauteur de ces nombreux ponts qui ont eu a cloué le bec aux mauvaises langues.
Abdoulaye A. Traoré
Doctorant en sociologie
Un travailleur
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