Adama Barrow et Macky Sall pour un partenariat égalitaire entre les deux Etats

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Conférence de presse des présidents gambien et sénégalais le 2 mars 2017. © RFI/Guillaume Thibault
Conférence de presse des présidents gambien et sénégalais le 2 mars 2017. © RFI/Guillaume Thibault

C’était une promesse et il l’a tenue. Le président gambien Adama Barrow effectue depuis jeudi 2 mars et pour 3 jours sa première visite d’Etat au Sénégal. Arrivé à midi, accueilli par Macky Sall, les deux chefs d’Etat se sont ensuite entretenus durant une heure avant de donner une conférence de presse. Cette visite d’Etat doit aboutir à la signature d’accords de coopération mettant fin à 22 années de discorde entre les deux pays durant l’ère Yahya Jammeh. Des voix reprochent au Sénégal d’imposer sa vision, ses méthodes, au tout nouveau président gambien. Lors d’une conférence de presse, s’ils se sont félicités de ces relations retrouvées, les deux chefs d’Etat ont clairement évoqué la nécessaire souveraineté des deux pays.

« Je voudrais dire combien je suis heureux d’accueillir mon frère… » Si l’expression « mon frère », « my brother », est utilisée par les deux présidents, si les liens historiques, sociaux, communautaires lient les deux peuples, Macky Sall a rappelé qu’il n’était pas question de revenir à un système de confédération entre le Sénégal et la Gambie.

« Notre ambition est vraiment de travailler directement, que les deux gouvernements travaillent directement, que les deux Etats travaillent directement, sans les artifices d’une confédération ou d’une fédération. Ce n’est pas du tout à l’ordre du jour », a déclaré le président sénégalais.

Adama Barrow, président d’une Gambie à récréer, souhaite lui aussi faire de son pays un Etat souverain. Interrogé par exemple, sur la possibilité de rejoindre la zone CFA, le chef de l’Etat a balayé l’idée. « C’est une nouvelle démocratie en Gambie, a-t-il dit. Pour la Gambie changer la monnaie, ça ne fait pas partie de notre plan. Nous sommes un Etat souverain et nous utilisons le Dalasi depuis notre indépendance. »

Les relations sont bonnes mais le Sénégal et la Gambie ont des désaccords. Macky Sall a réaffirmé sa volonté de lutter contre le trafic de bois, notamment le bois de vène, Adama Barrow est lui visiblement pour une régularisation de ce lucratif commerce.

■ La Casamance au menu de la conférence de presse

Macky Sall a également l’appui, l’aide, d’Adama Barrow pour trouver une issue dans la crise avec la rébellion en Casamance : « Le Sénégal veut la paix, il ne veut pas la guerre. C’est pourquoi nous avons toujours tendu la main à nos frères de Casamance, du MFDC, pour dire qu’il faut aller vers cette direction. Et je dois d’ailleurs reconnaître qu’ils ont fait des efforts, puisque depuis que je suis là il n’y a pas eu en réalité de problèmes en Casamance, il n’y a pas eu de coups de feu entre l’armée et le MFDC. Nous discutons, c’est lent, mais ce sont des problèmes complexes. Et je demande aussi au président Barrow de nous apporter son soutien dans cette recherche de paix en Casamance, ce qu’il a accepté tout naturellement. Le président va accompagner le Sénégal dans sa recherche de paix en Casamance. Mais il est clair aussi que l’impunité et ce qui s’est passé avant ne doit plus se passer. »

Publié: le 02-03 2017 par rfi.fr

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1 commentaire

  1. Ces deux pays pour vivre en paix et dans la quiétude économique de leurs enfants, sont condamnés à vivre ensemble. C’est cela que Yahaya JAMMEH n’a pas pu comprendre, c’est vraiment dommage de sa part, il faisait souffrir les Sénégalais et les Gambiens malgré que le Sénégal a toujours voulu faire des sacrifices terribles pour que ses fils ne souffrent pas sur le territoire Gambien. Chaque jour JAMMEH faisait un peu plus pour faire souffrir ces deux peuples. Il était un véritable phénomène et un fléau pour la sous-région Afrique Occidentale, un enfer pour les Sénégalais et les Gambiens, heureusement qu’il partit par la force. Vive la CEDEAO

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