Accord partiel entre les présidents des deux Soudans

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Les présidents du Soudan, Omar Al-Bachir, et du Soudan du Sud, Salva Kiir, sont parvenus mercredi à un accord partiel. “Il y a un accord sur certains points”, a déclaré le porte-parole de la délégation du Soudan du Sud Atif Kiir, tandis que son homologue soudanais Badr El-din Abdullah Badr a parlé de “progrès sur beaucoup de sujets”. Tous deux ont annoncé la signature d’un accord pour jeudi.

Les détails de l’accord n’ont pas été révélés mais les deux porte-parole ont indiqué que celui-ci prévoit une zone tampon d’où les militaires des deux parties devront se retirer, à dix kilomètres de part et d’autre de la frontière de fait, celle-ci n’ayant pas été tracée formellement. Sur le plan économique, les deux parties sont également convenues de permettre la reprise de la production pétrolière au Soudan du Sud. En revanche, il n’a pas été possible de parvenir à un accord concernant la région disputée d’Abyei, ou sur des zones frontalières revendiquées par les deux pays.

L’accord intervient après quatre jours de discussions marathon entre les présidents des deux pays qui se sont affrontés dans une sanglante guerre civile. Le sommet devait à l’origine se tenir en avril à Juba, la capitale sud-soudanaise, mais il a été annulé après des affrontements armés à la frontière. Les Nations unies ont brandi la menace de sanctions faute d’une entente entre les deux pays. Le mois dernier, Khartoum et Juba sont parvenus à un accord intermédiaire pour le redémarrage des exportations pétrolières du Soudan du Sud vers la mer Rouge via le Nord. Juba, en désaccord sur les tarifs de transit exigés par Khartoum, avait fermé ses puits.

“Les deux pays ne sont pas parvenus à un accord sur deux sujets, celui d’Abyei (…) et celui de la frontière”, a déclaré à la presse le porte-parole sud-soudanais à l’issue des pourparlers, mercredi dans la nuit. “Les deux pays sont convenus d’avoir un autre cycle de négociations (…) notamment sur le problème de la frontière, sur les zones contestées”, a-t-il ajouté. Son homologue Abdullah s’est montré optimiste à propos des questions qui devraient être réglées plus tard.“Nous avons surmonté beaucoup de divergences… il y a encore quelques unes sur Abyei”, a-t-il dit, ajoutant que le réglement des problèmes de frontière revendiquée par les deux parties “allait prendre du temps”.

Aucune date n’a été donnée sur un éventuel nouveau tour de négociations. Sous la pression internationale pour trouver un accord, les équipes des deux Soudan ont passé plusieurs jours enfermées dans un grand hôtel d’Addis Abeba à rapprocherleurs position, alors que des médiateurs faisaient des navettes entre les deux délégations.

Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 

 

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