Les enquêteurs français présenteront vendredi leur rapport final sur l’accident de l’avion d’Air Algérie qui avait fait 116 morts en juillet 2014 au Mali, a annoncé mardi le Bureau d’enquêtes et d’analyse (BEA).
Le rapport sera publié par le ministère malien des Transports à Bamako. Suivra un point de presse à Paris en présence du président de la commission d’enquête du Mali, N’Faly Cissé, précise le BEA dans un communiqué.
Le vol Ouagadougou-Alger s’était écrasé dans le Nord du Mali dans la région de Gossi avec 110 passagers à bord, dont 54 Français, des Burkinabés, des Libanais, des Algériens et six membres d’équipage, tous Espagnols.
Le McDonnell Douglas MD 83, était affrété par Air Algérie auprès de la compagnie espagnole de leasing Swiftair.
La cause principale de l’accident, déjà révélée par le BEA, réside dans la non-activation par les pilotes du système d’antigivre des moteurs, ce qui a pu provoquer le décrochage de l’avion.
“Les paramètres enregistrés indiquent qu’il n’y a pas eu de manœuvre de récupération du décrochage réalisée par l’équipage”, avait indiqué le BEA en avril 2015, selon les premiers éléments de l’enquête.
L’avocat des familles des victimes avait qualifié d'”accablants” les dysfonctionnements révélés par l’enquête judiciaire sur l’accident.
Le BEA a apporté son assistance technique à la commission d’enquête sur les accidents et incidents d’aviation civile malienne, à la demande du Mali.
Le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile est l’autorité responsable des enquêtes de sécurité dans l’aviation civile française. Il assure une assistance technique quand une autorité étrangère fait appel à ses compétences.