Abou Mohamed al-Adnani était l’un des plus hauts dirigeants de Daesh, l’un de ses membres de la première heure, qui officiait comme porte-parole. Mardi, l’organisation terroriste a annoncé sa mort dans la région d’Alep, en Syrie, via Amaq, son organe de propagande.
L’Etat islamique #EI annonce la mort d’un de ses plus hauts dirigeants, son porte-parole Abu Mohamed al Adnani pic.twitter.com/bInQhGBipb
— David Thomson (@_DavidThomson) August 30, 2016
Selon le communiqué, al-Adnani a été tué dans des opérations militaires alors qu’il réalisait une inspection des troupes. Amaq ne précise pas la date de sa mort ni les circonstances exactes. Mais mardi soir, un responsable américain a indiqué à l’AFP qu’un chef de Daesh avait été visé par une frappe de la coalition internationale, sans préciser s’il s’agissait d’al-Adnani.
Le « ministre des attentats » de Daesh
Selon Rita Katz, directrice du SITE Intelligence Group, qui surveille les milieux djihadistes, « il s’agit d’un coup dur pour Daesh, surtout après la mort du leader militaire Omar Shishani (Omar le Tchétchène) ». Abou Mohamed al-Adnani n’était pas que le porte-parole de l’organisation. Il était considéré comme le « ministre des attentats » par les services de renseignement occidentaux.
Il avait notamment exhorté tous les sympathisants djihadistes à passer à l’action dans leur pays d’origine. Son nom a régulièrement été invoqué par des auteurs d’attentats, notamment par Larossi Abballa, qui a assassiné un couple de policiers à Magnanville. Son influence plane également sur l’attaque de Mohamed Lahouaiej Bouhlel à Nice. En 2014, il avait en effet appelé à utiliser n’importe quel moyen, y compris à «foncer sur la foule».
Un compagnon d’al-Zarqaoui
Amaq is saying Adnani, one of two or three leaders from the Zarqawi generation, was killed while inspecting fighters pic.twitter.com/E7VBgZAlIO
— Hassan Hassan (@hxhassan) August 30, 2016
Al-Adnani était « l’un des deux ou trois dirigeants restants de la génération d’Abou Moussab al-Zarqaoui », le fondateur de l’organisation qui est devenue Daesh, souligne Hassan Hassan, auteur du livre ISIS : Inside the Army of Terror. Il avait prêté allégeance à Zarqaoui, puis, après un séjour en prison, a fait de même auprès du leader actuel de Daesh et calife autoproclamé de l’État islamique, Abou Bakr al-Baghdadi.
Par 20minutes.fr