Abidjan, ouverture du Symposium Fanaf sur la protection sociale

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Au sortir du grand raout d’Antananarivo (Madagascar) en février 2015, les assureurs ont instruit le bureau exécutif de la Fanaf de lancer les discussions sur l’opportunité, le rôle et la place des assureurs dans les mutations en cours au niveau des régimes de protection sociale. Consciente de l’importance et de l’ampleur de cette problématique, les assureurs sont passés à la vitesse supérieure. Le premier plan Marshall sur la prévoyance sociale en Afrique sera débattu ce mercredi jusqu’au vendredi 26 juin à travers des ateliers axés sur les différentes visions et échanges d’expériences et d’informations. Sujet de grande préoccupation, la prévoyance sociale en Afrique est encore dans un état de balbutiement.

 

Botte secrète au Rwanda, Afrique du Sud, Maroc. Ces pays sont dotés de réformes enviables et matures qui consolident leurs régimes de protection sociale. D’autres gouvernements tiennent les bonnes béquilles et donnent un coup d’accélérateur à leur politique de protection sociale. Entre autres, on peut citer les gouvernements des Républiques du Bénin, du Cameroun, de Côte d’Ivoire, du Gabon, du Sénégal et du Togo, lesquels ont pris un certain nombre de décisions relatives à la mise en place de couvertures maladie universelles (CMU) ou à la refonte de leurs systèmes de protection sociale. Il n’existe pas de solution miracle. La voie royale qui s’impose de plus en plus pour la fiabilité des régimes de protection sociale en Afrique est sans doute le partenariat public-privé encore trop timide.

 

Selon un document en possession des Afriques, le taux de croissance annuel moyen de l’assurance pour la période 2005-2013 est de 9,5% dans la zone Fanaf. Cette croissance portée par la branche vie qui croit d’environ 12% par an sur la même période contre 8% pour les branches dommages est tirée par le haut par les assurances retraite et IFC, qui profitent des aménagements fiscaux et des mesures incitatives des Etats pour les promouvoir. La Banque mondiale, la Banque africaine de développement, les fonds de pension, le BIT vont proposer des schémas de sources de financement adéquats aux régimes sociaux.

 

PAR ISMAEL AIDARA, À ABIDJAN

Les A friques

 

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