Cette phase protocolaire a eu lieu en présence de plusieurs personnalités politiques, diplomatiques et scientifiques ainsi que des hauts fonctionnaires des Nations Unies, dont le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Léonardo Santos Simão, et le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale, Abdou Abarry.
Au-delà des défis liés aux conflits armés ou à la présence de groupes armés, au terrorisme et à la criminalité transnationale organisée, M. Abarry a mis en relief ceux relevant de la faiblesse des institutions étatiques, des divisions ethniques et religieuses, de l’influence des acteurs externes et de la corruption. Il a aussi pointé l’absence d’une vision claire et partagée de l’avenir. De plus, il a souligné que d’autres facteurs majeurs peuvent entraver la réussite d’une transition politique, notamment « sa durée et son manque d’inclusivité ».
Abdou Abarry a soutenu qu’il n’y a certes pas de « durée idéale », en attirant toutefois l’attention sur le fait que « les transitions courtes peuvent être plus perturbatrices, alors que les longues transitions peuvent être plus difficiles à maintenir ». Quoi qu’il en soit, le Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) estime que la participation des représentants de tous les segments de la société est primordiale dans un tel processus, y compris la société civile, les partis politiques, les femmes, les jeunes et les groupes marginalisés. « Les transitions […] offrent des opportunités de dialogue et de débat publics, et d’autres mécanismes qui permettent aux gens d’exprimer leurs préoccupations et leurs idées », a-t-il expliqué, précisant qu’elles peuvent favoriser « un vrai changement ». Il s’agit en effet d’une occasion pour « amorcer des réformes audacieuses », a conclu le Représentant spécial.
Le panel dans lequel est intervenu M. Abarry comprenait également Mahamat Saleh Annadif (Ministre d’Etat tchadien chargé des Affaires étrangères), Morten Boas (Professeur de recherche à l’Institut norvégien des affaires internationales), Catherine Evans (Directrice des affaires européennes et africaines à Independent Diplomat – un groupe consultatif à but non lucratif) et Natatscha Hryckow (Chercheuse associée au Centre de politique de sécurité de Genève). Ce panel était modéré par Moeed W. Yusuf, Vice-Président de Beaconhouse National University et ancien conseiller à la sécurité nationale du Pakistan.
Le « Forum sur la paix et la sécurité de Lomé », qui a en réalité commencé par une session ministérielle le 20 octobre 2023, est présenté par les organisateurs comme « un espace de dialogue ouvert sur les défis politiques, sécuritaires et de développement [de l’Afrique] ». Mieux, il s’agit d’un cadre où, pendant trois jours, les participants étaient invités à « exploiter la créativité et l’innovation du continent pour proposer des solutions africaines aux problèmes africains ».
Source : UNOCA
“…« Les transitions […] offrent des opportunités de dialogue et de débat publics, et d’autres mécanismes qui permettent aux gens d’exprimer leurs préoccupations et leurs idées », a-t-il expliqué, précisant qu’elles peuvent favoriser « un vrai changement ». Il s’agit en effet d’une occasion pour « amorcer des réformes audacieuses », a conclu le Représentant spécial….”
PAROLE DE SAGE ET D’INTELLIGENT
Comments are closed.