La publication des ‘’grandes’’ lignes du programme électoral est une généralité qui ressemble à une tarte à la crème. S’adresser à une partie du peuple ce qu’il ne voudrait pas entendre est coûteux électoralement parlant. Une courte analyse sous forme de questions s’impose :
1/ Pourquoi le mot armée est-il remarquablement absent dans les huit grandes lignes du programme ?
On dit que l’absence d’un mot ne signifie pas sa négation, néanmoins le programme appelle à rompre avec l’autoritarisme, serait-ce donc la reconnaissance que le régime algérien est autoritaire ? Détenu par qui, depuis quand ?
2/ Est-il dans l’intérêt des puissances étrangères de changer le régime sans modifier la nature de celui-ci ?
3/Comment rompre avec l’instrumentalisation de l’histoire, alors qu’il est impossible de fournir une interprétation totalement objective de faits historiques ?
4/Comment rompre avec les pratiques populistes, alors que le propre du populisme est de manipuler régulièrement cette équivoque sémantique ?
Dernière question, et non des moindres :
La comparaison établie par certains partisans du candidat entre ce dernier et le président russe est-elle adéquate, alors que l’interférence entre le pouvoir politique et les intérêts des oligarques est au fondement de l’actuel système en Russie ?
Cette analyse fait suite à l’article intitulé ‘’La campagne d’Ali Ghediri : un stratagème politique à la sauce militaire ‘’.
Benteboula Mohamed-Salah.Géographe
Auteur du livre ‘’La diplomatie algérienne à deux têtes ‘’ Editions Amazon