A Dakar, des généraux donnent leur recette pour éradiquer « l’épidémie de coups d’Etat » en Afrique

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Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent sur une diversité de sujets marqués par les solutions des chefs militaires présents au Forum international de Dakar sur « l’épidémie de coups d’Etat » en Afrique, la saisie record de cocaïne par la Marine sénégalaise et le rabat d’arrêt des avocats d’Ousmane Sonko dans l’espoir que la justice va donner à leur client une occasion de participer à l’élection présidentielle de février 2024.

EnQuête identifie l’instabilité en Afrique et l’exploitation des ressources naturelles comme « la mère des batailles ». Le journal souligne que, avant la clôture mardi de la neuvième édition du forum international de Dakar sur la paix et la sécurité, des experts ont préconisé des solutions aux pays africains pour « éviter la malédiction des ressources naturelles ».

Alors que Jean-Marc Gravellini note que « 45 Etats africains dépendent à plus de 70% des exportations de matières premières », le journal rappelle « la situation ubuesque du Nigeria qui subventionne son propre pétrole pour le rendre accessible ». Avec toutes ces idées sorties lors de ce rendez-vous annuel, le ministre sénégalais des Affaires étrangères « Ismaila Madior Fall plaide pour l’institutionnalisation du forum de Dakar ».

Alors que les dirigeants civils présents au forum ont dénoncé l’instabilité institutionnelle en Afrique matérialisée par les coups d’Etat enregistrés ces derniers mois dans des pays centre et ouest-africains, Bés Bi retient de son côté « la leçon des militaires » sur la « gestion du pouvoir par les civils ». En effet, « des généraux prônent un seul mandat de sept à huit ans » parce qu’ils constatent que « l’exercice du pouvoir fait que nous berçons dans la mauvaise gouvernance ». EnQuête indique qu’il s’agit ici des « vraies solutions » face à « l’épidémie de coups d’Etat » sur le continent là où L’AS y voit un « coup d’Etat civil des généraux ».
Le Quotidien salue la « pêche record de la Marine » sénégalaise qui a réussi à mettre la main sur « trois tonnes de cocaïne dans un navire étranger », dans le cadre de la « lutte contre le trafic de drogue ». Vox Populi note que précisément « 2975 kilogrammes de cocaïne ont été saisis à bord de la +Ville d’Abidjan+ », un navire interpellé sur les côtes sénégalaises alors que « la cargaison fait une valeur de plus de 125 milliards de francs CFA ». Les Echos soulignent de son côté que « dix personnes dont un Sénégalais ont été interpellées » après cette saisie « record » réalisée dans la nuit du dimanche au lundi dernier. 

Sur un autre sujet, le journal fait des « révélations sur les femmes emprisonnées pour infanticide » et fait remarquer que cette infraction figure « parmi les cinq premiers motifs d’incarcération des femmes dans les prisons ». Cependant, « les normes patriarcales et la stigmatisation des grossesses prénuptiales, prémaritales ou des grossesses hors des liens du mariage sont pointées du doigt » par des acteurs de « la société civile et l’Etat au chevet des adolescents ».

L’Observateur s’intéresse au sort de l’opposant Ousmane Sonko et fait savoir qu’il « joue sa dernière carte » avec le rabat d’arrêt introduit par ses avocats contre la dernière décision de la Cour suprême qui a cassé le verdict du tribunal de Ziguinchor (sud) demandant la réinscription du maire de la ville sur les listes électorales pour lui permettre de récupérer ses fiches de parrainage en vue de l’élection présidentielle de février 2024. « Les chambres réunies de la Cour suprême auront le dernier mot sur sa participation » à ce scrutin, expliquent des spécialistes au journal.

Pour Sud Quotidien aussi, ce rabat d’arrêt est « la dernière carte de Sonko » dans la bataille judiciaire qu’il a entamé depuis plusieurs mois avec des responsables du régime en place pour sa participation à la prochaine présidentielle. « Ses avocats brandissent la morale et l’éthique et pressent la Cour suprême », souligne le journal alors que Bés Bi estime que ce « rabat capital » de la défense de Sonko vise « le refus de signer » de l’arrêt de la Cour par la magistrate Aissatou Diallo Ba qui a siégé lors du jugement du recours de l’Etat sur la décision rendue par le tribunal de Ziguinchor.
Les Echos note pour sa part que « les avocats de Sonko visent +cinq péchés+ de la Cour suprême » en déposant ce rabat d’arrêt. Le quotidien explique qu’il « s’agit de deux moyens principaux dont l’un est scindé en trois branches », les avocats espérant « que la haute juridiction va tenir l’audience dans une dizaine de jours ». Toutefois, cette requête comporte un « risque : au moins deux juges ayant siégé lors du recours siégeront encore et ils ne vont pas se déjuger », avertit le journal.
……….lire l’article sur APAnews 

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