À Alger, Hollande va parler passé, Mali et affaires

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François Hollande

Le président de la République entame une visite d’État de deux jours en Algérie. Au programme, les liens économiques, la situation au Mali… et toujours l’encombrant passé colonial.

Nouveau départ ? La visite d’État de François Hollande s’annonce comme le énième nouveau départ dans les relations bilatérales, chaotiques et passionnelles depuis l’indépendance de l’Algérie. Elles connaissent un creux depuis le vote, en 2005, à l’Assemblée nationale française, alors à droite, d’un texte soulignant les « aspects positifs de la colonisation ». Le climat est resté glacial sous la présidence Sarkozy.

On espère beaucoup à Alger de François Hollande, qui a déjà effectué plusieurs visites comme patron du PS puis candidat à l’Élysée. Il s’exprimera, demain jeudi, devant les députés et sénateurs algériens. Il devrait plaider pour un « regard lucide », sans aller jusqu’à la« repentance » réclamée par les partis nationalistes et islamistes.

Pour cela, Hollande fait des gestes : il vient de reconnaître la répression sanglante de la manifestation du FLN, le 17 octobre 1961 à Paris. À Alger, il se rendra sur la place Maurice-Audin, qui porte le nom d’un indépendantiste arrêté par les paras français et porté disparu.

Les investissements de Peugeot et Renault. À l’occasion de la visite du président français, accompagné d’hommes d’affaires, une quinzaine d’accords de partenariat doivent être signés. Peugeot et Renault ont annoncé des investissements.

Le marché algérien de l’auto est en plein boum. Dans le pays, Renault arrive en tête des ventes, avec plus de 100 000 véhicules écoulés en 2012, devant Peugeot, Hyundaï et Dacia. Près de quarante-cinq ans après avoir fermé son dernier site dans le pays, la marque au losange va construire une usine près d’Oran (détenue à 51 % par l’État algérien et 49 % par Renault). Pour commencer, la capacité annuelle sera de 25 000 véhicules : des Renault Symbol, jumelles de la dernière Dacia Logan.

De son côté, Peugeot a inauguré, lundi, une unité de transformation et d’aménagement de véhicules utilitaires dans la banlieue d’Alger. Un projet développé en partenariat avec le leader européen en la matière : Gruau, dont le siège est à Laval. Une bonne nouvelle pour Alger qui a du mal à convaincre les industriels français d’investir. Et pour un pays où le taux de chômage des 15 – 24 ans dépasse les 21 %.

L’imbroglio du Mali. Pas d’avancée à attendre, en revanche, sur le conflit au Mali, dont le Nord est contrôlé, depuis mars, par des groupes armés islamistes. La France affirme qu’Alger partage son analyse sur la situation. Mais l’Algérie a jusque-là résisté à l’idée d’une intervention militaire internationale, que la France défend à l’Onu.

ouest-france.fr/ mercredi 19 décembre 2012

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1 commentaire

  1. Parlant de la crise au Mali, “…l’Algérie a jusque-là résisté à l’idée d’une intervention militaire internationale…”le peuple malien n’a rien à battre de l’avis d’Alger qui a pourtant lui-même utilisé la force pour chasser ces mêmes terroristes de son territoire!Et puis s’agissant des conséquences de la colonisation, qu’est ce que la France prévoit pour nous autres africains (noirs) qui avons été des victimes et de la colonisation et de la traite nègrière?Au moins certains pays n’ont pas subi les conséquences (plus dévastatrice encore) du commerce triangulaire! 😉

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