33è Assemblée Générale des Chambres Consulaires : Sous haute tension

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C’est ce matin que s’ouvre dans notre capitale la 33è Assemblée générale de la Conférence Permanente des Chambres Consu-laires Africaines et Franco-phones (CPCCAF). Un événement capital qui risque d’être boycotté par certains hommes d’affaires du Mali.

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Selon certaines sources, le motif de leur boycott serait lié au fait qu’ils refusent jusqu’ici de reconnaître la légitimité de Jeamille Bittar en tant que président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali. On rappelle que Jeamille Bittar a été porté à la tête de cette institution après des élections controversées. Son élection le 1er octobre 2006 à l’assemblée consulaire serait, selon eux, entachée d’irrégularités et de fraudes massives. Ils se disent marginalisés dans l’organisation de cet événement et entendent alors, par leur boycott, dénoncer l’attitude égoïste de Bittar. La conférence risque alors de se tenir sous haute tension.

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L’on croyait que le contentieux juridique né de ces élections consulaires avait connu son dénouement devant la Cour Suprême et les vieux démons enterrés. Dans tous les cas, c’est dans cet état chaotique que s’ouvre ce matin cette Conférence. Rappelons que près d’une quarantaine de participants issus de différentes Chambres Consulaires Africaines et françaises (Commerce, Industrie, Service, Artisanat, Métiers, Agriculture) prennent part à l’atelier organisé avec le soutien du Centre pour le Développement de l’Entreprise UE-ACP (CDE), par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris et son bureau de Bruxelles, sur le thème du lobbying international, en particulier auprès de l’Union européenne.

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Créée en 1973 à l’initiative des Présidents Pompidou, Houphouët Boigny et Senghor, la Conférence Permanente des Cham-bres Consulaires Afri-caines et Franco-phones (CPCCAF) est le réseau de coopération et d’appui aux Chambres Consu-laires pour le développement et la structuration du secteur privé en Afrique.      

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La CPCCAF qui rassemble depuis plus de 35 ans des Chambres africaines et européennes francophones a réalisé un vaste programme de diagnostic auprès de la totalité des membres de son réseau et conçu un programme global de développement des Chambres Consulaires Africaines dans 5 domaines : gouvernance, appui aux entreprises, information économique, formation professionnelle, développement territorial et gestion d’infrastructures. Les Chambres membres de la CPCCAF décideront ici à Bamako, si tout va bien, de renforcer leur action d’influence auprès des Institutions européennes afin d’exprimer les attentes des entreprises africaines en termes de développement d’infrastructures propices à l’intégration régionale et à l’utilisation des TIC, d’accès au marché européen (soutien pour la mise aux normes de leurs produits notamment), de promotion de certains secteurs (coton, pêche, etc) touchés par les conséquences de la mondialisation.

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Les objectifs de la stratégie de coopération de la CPCCAF se veulent des relais efficaces des politiques nationales et multilatérales d’aide publique au développement, en mettant en place des instruments permettant une meilleure intégration des entreprises africaines dans l’économie mondiale et dans les échanges internationaux. L’action de la CPCCAF s’inscrit dans plusieurs axes des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) tels que la lutte contre la pauvreté et la réduction des facteurs d’instabilité politique, en passant par la croissance économique.

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La conférence a connu des évolutions. Elle marque la volonté des chambres consulaires africaines de renforcer et développer leurs liens, de promouvoir le développement économique et de contribuer fortement à l’émergence du secteur privé. La CPCCAF est actuellement la seule structure de coopération multifonctionnelle où les projets ne sont pas conçus par les chambres consulaires du Nord pour celles du Sud, mais entre les opérateurs et les bénéficiaires qui se rencontrent régulièrement.

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Bruno Loma

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