2ème tournée de Barack Obama en Afrique : Une opportunité à saisir

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Le président américain Barack Obama
Le président américain Barack Obama

Depuis 2 jours, c’est l’effervescence au Kenya. Et, pour cause, la visite du président noir des Etats-Unis, dont le père est originaire de ce pays d’Afrique australe. Barack Obama, puisqu’il s’agit de lui, sera donc accueilli en frère. C’est donc une opportunité pour ses frères africains de savoir tirer profit de cette consanguinité. En tout cas, les Maliens peuvent déjà le remercier pour son implication personnelle et constructive dans la recherche de la Paix au Mali. On se rappelle que de la Maison blanche, il a usé de tout son poids pour obliger les rebelles du MNLA et leurs supporteurs français à signer l’accord de paix et de réconciliation, issu du processus de dialogue d’Alger. Certes, comme lors son premier périple africain, débuté en son temps par le Ghana, celle-ci aussi ne concernera que des anciennes colonies britanniques, une façon de montrer que la « Pax Anglo-saxonne » est une réalité. Or, ils sont nombreux les francophones, qui ont souhaité lui serrer la main quelque part en Afrique francophone. Ce n’est donc qu’une partie remise, peut-être qu’avant la fin de son mandat, il foulera le sol d’un pays parlant la langue de Molière, même si cela n’est pas du goût des autorités politiques françaises. Car, autant la France a besoin de multiplier ses amis pour juguler la crise économique qui l’assaille, autant ses anciennes colonies aussi ont besoin de souffler un peu en multipliant leurs partenaires. Nul ne crachera sur une possibilité d’amitié avec le pays de l’Oncle Sam.
Rappelons que c’est à Kwelo dans le District de Kisumu que les grands parents du président de la superpuissance mondiale ont vu le jour. Cette visite a été accueillie avec beaucoup d’enthousiasme. Mais beaucoup d’Africains sur les réseaux sociaux et sur les ondes de la RFI ont estimé que cette tournée africaine d’Obama est plutôt liée à des intérêts économiques. D’ailleurs cette visite a mis mal à l’aise bon nombre de leaders du vieil continent. L’élection du premier président noir avait suscité beaucoup d’espoir sur le continent. Dès les premières heures de son investiture, il s’est rendu au Ghana où il a tenu un discours resté célèbre : « l’Afrique a besoin d’institutions fortes et non d’hommes forts ». Après les premières heures de l’euphorie de son élection, l’enfant de Kwelo change radicalement de position à l’égard du continent qui a vu naitre ses grands parents. Poussé par le va-t-en guerre chef de l’Etat français Nicolas Sarkozy, il engagea l’US- AIR-FORCE contre la Grande Jamahiriya Arabe Libyenne socialiste et populaire. Les conséquences de cette aventure sont connues de tout le monde sauf Sarkozy qui n’a toujours pas fait son mea culpa. La Libye est devenue un sanctuaire de tous les dangers, plus pire que l’époque de l’armée de mercenaires que le Guide entretenait. Outre l’effroyable mort des milliers de jeunes africains dans la méditerranée, un serpent de mer pointe son nez. Il s’agit du DAESH (EI), qui coupe le sommeil aux gourous de Kadhafi.
Le Guide Mouammar Kadhafi est tué avec le soutien de la Grande Bretagne et de la France. Son corps sera exposé à Misrata comme une pièce de musée. Dès lors les africains commencent à déchanter. Dans cette crise Libyenne Barack Obama a confondu la peste et le cholera, « la peste » était le guide et les islamistes « le cholera ». Cette déstabilisation de la Lybie a engendré un effet domino sur tous les pays de la région. Diantre, dès le debut de son règne les lobbies américains l’ont rappelé à l’ordre en lui signifiant qu’il est élu pour servir les intérêts des Etats Unis d’Amérique. L’unique intervention des USA sur le continent à des fins humanitaires fut l’opération « Restore Hope » en Somalie en 1992 pour sauver de la famine les populations. Très rapidement l’intervention de l’Oncle Sam se transforme en guerre d’occupation. Une révolte de la population suivie de l’exposition de plusieurs corps de GIS, oblige Bill Clinton à retirer les marines, dès lors des medias n’ont pas hésité à parler de la chute du « faucon noir ». Donc cette visite d’Obama au Kenya d’abord et ensuite en Ethiopie aux visés économiques, contribuera certainement redorer de l’aile à une amitié assez blasée, surtout à un moment où le continent est suffisamment secoué par des mouvements terroristes, à l’instar du Kenya et de l’Ethiopie, tous deux engagés en guerre contre les SHEBABS en Somalie. Mais, qui ont des arguments économiques assez attractifs pour d’éventuels investisseurs américains. Le Kenya avec ses parcs d’attraction comme le Masaï Mara, qui est un lieu de Safari pour les barons américains, c’est aussi un pays producteur de café et de fleur. C’est pourquoi lors de la crise postélectorale de 2008 entre le président Mwai Kibaki et Raila Odinga, les américains sont venus à la rescousse pour éteindre le feu.
L’Ethiopie est un pays peuplé avec plus de 80 millions d’âmes donc un grand marché pour les USA. Mieux, Ethiopian Airlines qui est la première compagnie aérienne du continent a une flotte aérienne composée de Boeing. Addis Abeba, la capitale du pays abrite le siège de l’Union Africaine. Récemment, des gisements de pétrole ont été découverts dans la région contestée de l’Ogaden, ce qui a davantage attiré la maison blanche. L’Ethiopie sur ordre des USA intervient aussi en Somalie contre les Shebabs auteurs des terribles massacres de WESGATE et de Garissa au Kenya. Donc l’Ethiopie est devenue le fer de lance de la lutte contre le terrorisme dans la région depuis les attentats de Nairobi et de Darsalam en 1998. Le président Hollande pour ne pas effrayer Washington a préféré dépêcher son ministre de la défense Jean Yve Le Drian en Centrafrique, une manière de dire au maitre que la France a aussi ses intérêts à défendre. Selon un spécialiste des relations internationales, Bush à plus investi en Afrique qu’OBAMA. C’est dire que les Africains doivent sortir des schémas sclérosés pour saisir des opportunités qui peuvent s’offrir à eux grâce à leurs liens de sang avec le président de la 1ère puissance économique et militaire du monde.
Badou S. Koba

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1 commentaire

  1. “C’est dire que les Africains doivent sortir des schémas sclérosés pour saisir des opportunités qui peuvent s’offrir à eux grâce à leurs liens de sang avec le président de la 1ère puissance économique et militaire du monde.”

    DEja que les negres se font tuer comme des animaux par les blancs aux USA, et il y a rien qui se passe alors ce n’est pas les africains que ce types va aider…

    C’est aux africains de sortir les points du kul et se prendre leurs destins en mains…

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