Élu dans une situation de guerre avec l’éviction et l’arrestation de l’ex-président, Laurent Gbagbo, qui tenait mordicus au pouvoir et qui se retrouve actuellement à la Cour pénale internationale (Cpi), l’actuel homme fort de la Côte d’Ivoire, Dramane Alassane Ouattara dit Ado, a été réélu pour un nouveau mandat de 5 ans et a prêté serment le mardi 3 novembre lors d’une cérémonie au Palais présidentiel à Abidjan. Une réélection qui a été célébrée dans notre pays par ses partisans regroupés au sein du Mouvement des Ivoiriens de la diaspora du Mali 100% Ado, au Stade de France de Bamako.
Cette grande manifestation, qui a regroupé tous les Ivoiriens du Mali, était placée sous le haut parrainage de Mamadou Lamine Tounkara, représentant du Port autonome au Mali. Elle avait pour marraine, Mme Rouky N’Diaye Diabaté, une dame influente qui a œuvré pour le vote d’Ado dans notre pays lors de la dernière présidentielle.
Autour d’un cocktail au Stade de France, tous les intervenants ont fait leur, cette devise du président Dramane Alassane Ouattara : «Nous allons réussir ensemble pour une émergence de l’Afrique à l’horizon 2020». Ce, avant d’indiquer qu’avec Ado, c’est la Côte d’Ivoire, la sous-région et l’Afrique qui gagnent. Ils ont rappelé qu’Alassane Ouattara a prêté serment devant l’ensemble de son gouvernement, les représentants des grandes institutions ivoiriennes et deux chefs d’Etat africains : le Béninois Thomas Boni Yayi, président en exercice de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), et Macky Sall, président du Sénégal. Etaient également présents dans cette salle du Palais présidentiel, six autres candidats en lice pour cette élection présidentielle. Des candidats qu’Alassane Ouattara a d’ailleurs salués pour leur «contribution aux débats politiques et pour leur fair-play», une fois les résultats connus.
Parlant de nombreux défis après la proclamation de sa victoire par le Conseil constitutionnel, le Mouvement des Ivoiriens de la diaspora du Mali a affirmé que le président Ouattara a promis d’être «le dirigeant sans exclusive». «Il aspire de tous ses vœux une Côte d’Ivoire sans chômage pour les jeunes, une Côte d’Ivoire avec une nouvelle Constitution. À une réconciliation nationale, à la relance économique et à une meilleure redistribution des fruits de la croissance et de la richesse ivoirienne. Bref, à la reconstruction du pays».
Bruno E. LOMA