25ème anniversaire de la révolution bolivarienne : Des organisations de la société civile malienne expriment leur soutien à la révolution vénézuélienne

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S’inscrivant dans la tradition historique de solidarité avec tous les peuples du monde victimes de l’agression coloniale, de la domination, de l’exploitation et de l’oppression impérialistes et s’inscrivant dans l’esprit de solidarité du peuple malien dans toutes ses composantes envers tous les peuples du monde épris de paix, de liberté et de justice, des citoyens maliens délégués de mouvements sociaux, d’Organisations de la société civile (OSC), de partis politiques, d’intellectuels, d’artistes, se sont donnés rendez-vous ce vendredi 02 février 2024 à la représentation diplomatique du Venezuela à Bamako pour apporter leur soutien à la révolution vénézuélienne.

En cette occasion, les représentants des différentes organisations notamment le Forum Civique, le Collectif pour la Réflexion, le Rassemblement et l’Action Patriotique et Panafricaine (CORRAP), la Fondation Hugo Chavez, le mouvement Sentinelle Mali-Kura dans leurs motions de soutien, ont dénoncé la guerre totale et multiforme (économique, financière, médiatique, diplomatique et militaire) imposée par les États-Unis d’Amérique et leurs alliés européens et sous-fifres de pays tiers au peuple du Venezuela et à son gouvernement légitime.

Lors de la cérémonie de réception des motions de soutien, le nouvel Ambassadeur de la République bolivarienne, son Excellence Elio Francisco Colmenares Goyo, entouré de ses proches collaborateurs, a fait le rappel historique du triomphe de la révolution marqué par l’accession à la présidence de la République du Commandant Hugo Rafael Chavez Frias qui a entamé un processus de changements et de transformations dans les domaines politique, économique et social qui a influencé tout le continent américain et le monde entier.

Avant le triomphe électoral du Président Hugo Chavez, l’Ambassadeur a rappelé le contexte historique du pays soumis aux diktats des institutions financières internationales (FMI et Banque Mondiale) dont l’application par le gouvernement de Carlos Andres Perez des recettes funestes a mis le pays dans une crise économique sans précédent se traduisant par une augmentation excessive des tarifs de transport. Une insurrection populaire ravagea Caracas le 27 février 1989. Appelée le «Caracazo».

Ce jour-là, le Gouvernement décréta le Plan Avila qui s’est traduit par la suspension des garanties constitutionnelles: liberté de presse, liberté de manifester, de réunion, d’opinion, suspension de l’inviolabilité des foyers, de l’interdiction des détentions abusives. L’armée a les mains libres pour agir en toute impunité. Pendant quatre (04) jours, la répression est totale: des hommes, des femmes, des jeunes sont abattus froidement jusque dans leurs logements. Le Gouvernement a rendu public le chiffre officiel de deux cent quarante-trois (243) victimes. Or, il y’a eu Plus de 3 000 morts et des dizaines de milliers de blessés.

D’autres évènements politiques de grande portée historique ont également eu lieu, notamment le coup d’État manqué de Hugo Chavez en 1992, suivi six (06) années plus tard de son triomphe électoral le 02 février 1998. L’Ambassadeur a rappelé qu’après le coup d’État manqué, Chavez devenu président de la République, s’est soumis à un referendum révocatoire qu’il a remporté haut la main, et a été élu deux fois de plus à la tête du pays, la dernière fois cinq (05) mois avant sa mort. Il a été le président le plus démocratique de l’histoire du pays.

Malheureusement, depuis la prise du pouvoir de l’État par le peuple vénézuélien en 1998, les ennemis de la révolution n’ont pas cessé leur entreprise criminelle d’usurpation du pouvoir par des moyens antidémocratiques et anticonstitutionnels afin de détruire les conquêtes sociales décisives obtenues de haute lutte: renforcement de la démocratie participative à travers les Conseils locaux de participation publique, des réformes économiques d’envergure sous l’impulsion des décrets loi notamment sur les hydrocarbures, sur les terres, la pêche; le contrôle de la principale entreprise pétrolière du pays qui a permis un approfondissement de la révolution avec la mise en œuvre de programmes sociaux, le retour du service public, la réhabilitation du système de santé et d’éducation, la réforme des terres urbaines, l’accès à l’eau, la promotion de l’organisation collective etc.

La contre-révolution incarnée par l’oligarchie militaro-civile, les milieux réactionnaires de l’Église Catholique, du Patronat, des secteurs de la communication, du Commerce et de l’Industrie ont mis au point un plan structuré et organisé de déstabilisation du Gouvernement bolivarien pour déconstruire l’édifice de la révolution, conduire une contre-insurrection institutionnelle, restaurer l’ordre néolibéral, destituer le président Nicolas Maduro, multiplier les privatisations, réduire les services publics, revoir à la baisse la législation du travail, liquider les acquis sociaux, faire basculer le pays dans le giron capitaliste et néocolonial à travers une politique d’abandon de la souveraineté populaire sur les ressources stratégiques du pays, partant, abandonner les projets d’intégration des peuples latino-américains et caribéens et toute coopération sud-sud si chers au Commandant Hugo Chavez et à son illustre aîné, le Commandant Fidel Castro Ruz.

Sous l’impulsion des États-Unis et de l’Union Européenne, ces pays ont mis en œuvre des sanctions lourdes (plus de 927) contre toute la société vénézuélienne, contre l’économie, l’appareil productif, l’industrie pétrolière occasionnant une perte de plus de 232 milliards de dollars US, avec un produit intérieur brut qui a subi un préjudice économique de plus de 630 milliards de dollars US. Ainsi, le Venezuela qui avait atteint un niveau de revenus de 56 milliards de dollars a connu une baisse considérable de ses revenus à 700 millions de dollars en un an à partir de l’année 2020 !

Les experts de la subversion sont à pied d’œuvre depuis vingt-cinq (25) ans pour poursuivre la guerre insurrectionnelle contre le pays. Elle se traduit par le sabotage, l’action psychologique de masse, avec l’emploi de mercenaires, les attaques terroristes contre des casernements de l’armée, des cibles militaires et des infrastructures globales comme le réseau électrique, les raffineries, les centres de distribution d’eau, etc. S’y ajoutent une guerre médiatique, avec la presse, la radio, la télévision et les réseaux sociaux transformés en de nouvelles armées de conquête grâce à l’utilisation planifiée de la propagande visant à gagner les cœurs et les esprits; une guerre diplomatique avec le harcèlement dans certaines instances internationales, notamment à l’Organisation des États américains (OEA), le Mercosur, et les attaques des pays dits du «Groupe de Lima», régulièrement rejoints par les États-Unis, le Canada et l’Union européenne (UE); une guerre économique et financière avec accaparement et création de pénuries alimentaires et de médicaments, manipulation du type de change de la monnaie par des bureaux illégaux, inflation induite, blocus bancaire et distorsion «du risque pays».

Au plan politique, il convient de noter cette proposition du Président Nicolas Maduro à l’opposition: s’asseoir à la table de négociations et reprendre le dialogue dans un cadre neutre et sur la base de la reconnaissance et du respect mutuels. Avec l’idée de rétablir une négociation nationale permanente comme méthode démocratique pour défendre l’intérêt supérieur de la nation et pour réguler le conflit qui surgit naturellement des divergences politiques au cours d’une révolution. C’est dans ce cadre que le Président Nicolas Maduro est en discussion avec la Plate-forme Unie du Venezuela, l’Alliance démocratique, Cambiemos et Avanzada Progresista, Fuerza Vecinal, le parti Lápiz, qui regroupe un ensemble de mouvements éducatifs, culturels et sociaux, avec Antonio Ecarri.

Aujourd’hui, grâce à la politique sociale de la révolution, le pays a créé les bases d’un processus de redressement structurel avec l’activation des moteurs de l’agenda économique bolivarien, l’établissement d’un nouveau système de taux de change, des décisions et de mesures visant à protéger le système industriel, agricole et bancaire. Il s’agit d’un ensemble de politiques publiques judicieuses qui ont été accordées à tous les secteurs économiques, sociaux et politiques du pays et qui sont le fruit de débats, de conversations et de dialogues. Le Venezuela, qui dépendait des importations pour 80, 85% de toute sa nourriture, produit aujourd’hui 94% de la nourriture qui arrive aux foyers vénézuéliens.

À l’issue de la cérémonie, les délégués de mouvements sociaux, d’organisations de la société civile, de partis politiques, d’intellectuels ont remis à l’Ambassadeur leurs motions de soutien dans lesquelles ils ont rendu Hommage au Commandant Hugo Rafael Chavez Frias.

Ils ont condamné sans réserve les menaces d’agression, l’encerclement militaire, les ingérences extérieures inacceptables dans les affaires intérieures du Venezuela surtout, cette grossière provocation visant à mettre sous tutelle internationale, la prochaine élection présidentielle prévue au cours de l’année 2025. Il faut préciser à cet effet qu’à chaque scrutin, des «experts autoproclamés» venant au secours des opposants politiques notoirement connus, se sont toujours engagés dans de laborieuses démonstrations, avec comme ultime objectif, de contester les résultats des élections qui se tiennent régulièrement et de façon démocratique et transparente comme l’ont toujours attesté d’ailleurs les rapports des observateurs internationaux dont le groupe d’experts des Nations-Unies, le Centre Carter, le prestigieux Conseil des Experts Électoraux Latino-Américains (CEELA) composé d’experts juridiques et de Présidents de Tribunaux électoraux provenant des pays de tous bords politiques.

Enfin, ils ont exprimé leur solidarité et leur soutien indéfectible et celui de tous les démocrates progressistes du Mali et d’ailleurs à la révolution bolivarienne, celle que le Commandant Hugo Chavez lui-même a appelé «l’arbre aux trois racines»: bolivarienne c’est-à-dire de Simon Bolivar, ses idées d’égalité et de liberté, sa vision géopolitique de l’intégration de l’Amérique Latine; zamorienne, d’Ezéquiel Zamora, le général du peuple souverain et de l’unité civico-militaire; et de Simon Rodriguez, le maître de Simon Bolivar, le sage de l’éducation populaire, de la liberté et de l’égalité.

L’Ambassadeur Elio Francisco Colmenares Goyo a vivement remercié les différentes organisations de la société civile malienne pour ce geste de solidarité et de soutien à la révolution vénézuélienne.

Nouhoum KEITA

 

 

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1 commentaire

  1. Mr KEITA ? combien de patriotes du Vénézuela ont fuit ce régime vers les pays frontaliers ? Et vers l’Espagne ?
    Cela ne vous interroge pas ?

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