Chris Baldridge, père d’un soldat américain tué en Afghanistan, assure que Donald Trump lui a promis la somme de 25.000 dollars avant de lui envoyer… une simple lettre de condoléances.
Quelques heures plus tard, le manque de tact de l’ancien magnat de l’immobilier a été pointé du doigt après des paroles maladroites adressées à la veuve d’un soldat mort dans l’exercice de ses fonctions. “Je n’ai pas entendu toute la conversation téléphonique mais je l’ai entendu dire ‘je suis sûr qu’il savait ce pour quoi il s’engageait, mais ça reste douloureux'”, des propos rapportés par l’élue démocrate Frederica Wilson. “Cet homme est malade. Il a un cœur de pierre et ne ressent de pitié ou de sympathie pour personne. C’est une veuve en deuil”, a commenté la sénatrice sur CNN.
“Je vais vous faire un chèque”
Une polémique qui a rapidement donné naissance à une autre controverse. Endeuillé par la perte de son fils, mort en Afghanistan, Chris Baldridge reçoit un coup de fil de soutien de Donald Trump. Durant la conversation, il lui fait part du fait que son ex-femme, mère du soldat, a reçu 100.000 dollars en provenance du Pentagone, mais que lui n’a pas eu droit au moindre dollar. “Donald Trump m’a répondu: ‘Je vais vous faire un chèque de 25.000 dollars, pris sur mon argent personnel.’ J’étais scié. Je ne pouvais pas croire ce qu’il me disait. J’aurais dû l’enregistrer. Il a dit: ‘Aucun président n’a jamais fait ça, mais moi je vais le faire'”.
Depuis cet échange, Chris Balridge a bien reçu une lettre de la Maison Blanche. Mais l’enveloppe ne contenait qu’une lettre de condoléances. “J’ai ouvert le pli, je l’ai lu et j’espérais y trouver un chèque pour être honnête. Je savais que c’était un peu tiré par les cheveux mais je me suis dit: ‘zut, pas de chèque’. Juste une lettre qui disait: ‘je suis désolé'”, confie-t-il au Washington Post.
Un récit contredit par Lindsay Walters, porte-parole de la présidence. “Le chèque a bien été envoyé. C’est dégoûtant de la part des médias de s’emparer d’un fait qui devrait être reconnu comme un geste généreux et sincère, fait en privé par le Président, et de l’utiliser pour servir leur agenda biaisé”.