II y a de cela 69 ans que naissait à Syrte, en Libye, Mouammar El Kadhafi. Pendant 69 ans, il a mené un combat résolu contre les adversités de la nature et de la société. Du 1er septembre 1969, date de sa prise du pouvoir, au 20 octobre 2011, date de sa mort sous les bombes de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord, Kadhafi a systématiquement combattu l’affairisme, la concussion, le clientélisme, la gabegie, le gain facile ; mais surtout, pendant 42 ans, Kadhafi s’est montré invariable quant à la nécessité de mener le combat sans merci contre les colonialistes italiens, britanniques et contre le capitalisme franco- américain.
L’on se rappelle qu’en 1986, les USA avaient envoyé 30 avions de guerre pour bombarder la Libye. La suite fut la suivante : 2 avions sur 30 ont atteint respectivement Benghazi et Tripoli, tuant un enfant adoptif de Kadhafi. Les 28 autres se sont écrasés dans le désert libyen.
C’est dire que l’Occident capitaliste en voulait le Guide libyen à mort. La raison de cette chasse à l’homme n’était autre que parce que l’impérialisme voulait conduire la voiture de Mouammar EL Kadhafi à droite pendant qu’il a décidé de la conduire vers la gauche.
De 1969 à 2011, Kadhafi a refusé de livrer le pétrole et le territoire de la Jamahiriya arabe libyenne aux Yankees et à leurs mandibules européennes. Le seul crime de Kadhafi a été de dire non aux «blancs».
Le prétexte pour tuer Kadhafi en 2011 n’est autre que parce qu’ «il a voulu massacrer son peuple», entendant par «peuple» les rebelles de Benghazi réunis au sein d’un Conseil national de transition (CNT). Une fois encore en Afrique, les capitalistes et leurs valets africains ont frappé un coup dur et cela par la faute des dirigeants africains qui n’ont pas osé renvoyer chez eux tous les diplomates américano- européens en poste sur notre continent.
Sous le feu croisé des avions de guerre franco- américains, Kadhafi a mortellement été blessé. C’était le jeudi 20 octobre. Mais, comme on le disait, la guerre de l’Occident contre le peuple laborieux de Libye ne pouvait pas être autre chose que de dire aux rebelles libyens : «mettez votre pays à feu et à sang ; nous cassons tout à partir des airs, avancez sur les ruines et dans les décombres de vos villes et campagnes».
L’objectif n’étant autre chose que l’assassinat crapuleux du Guide libyen en vue de se partager le pétrole et les marchés de reconstruction du pays. Mais, c’est se nourrir d’illusions aberrantes que de croire que les agresseurs et leurs valets libyens remporteront la dernière bataille contre le peuple laborieux de Libye. Il ne peut être autrement quand on sait que la guerre américano- européenne- arabe contre la Libye est ni plus ni moins une guerre injuste et injustifiable. Ce dont les USA et leurs suppôts euro- libyens doivent se convaincre, c’est que les ressources naturelles de la Libye ne seront jamais à la merci de ceux- là qui ne peuvent vivre et se développer que par le sang des peuples travailleurs.
Les masses laborieuses de Libye sauront répondre présentes pour rendre la monnaie aux agresseurs et à leurs valets libyens.
Les dirigeants américano- européens ont réalisé que tant que Kadhafi vivra, l’Union africaine se raffermira sur l’échiquier international et deviendra une puissance mondiale devant imposer au monde sa vision et sa marche. Mais, ce qu’ils oublient, hélas, c’est qu’en tuant Mouammar El Kadhafi se sont des milliers de Kadhafi qui apparaîtront au front anti- colonialiste et anti- impérialiste en terre libre de Libye. Surtout, il faut s’en convaincre, la porte est désormais ouverte à tous les dérapages possibles. Sans oublier que les loyalistes n’ont pas dit leur dernier mot.
Aujourd’hui, plus que jamais, le premier et le plus grand ennemi des peuples d’Afrique et donc du monde c’est la démocratie capitaliste. Elle est, à n’en pas douter, une imposture. Cela est d’autant exact que la démocratie véritable signifie non pas la démocratie populaire mais le pouvoir populaire.
Aujourd’hui, plus que jamais, l’ennemi commun de l’Humanité c’est la démocratie capitaliste. Si donc, notre continent doit se libérer, il lui faut engager le combat contre le colonialisme négrier, le capitalisme et l’impérialisme oppresseur, humiliant. S’il est désormais évident pour tous les peuples d’Afrique et d’ailleurs que l’Occident n’a pas engagé la guerre en Libye pour sauvegarder la liberté du peuple libyen parce que les avions français, américains et britanniques ont tout simplement procédé à la casse systématique des édifices, des ponts, des maisons d’habitations, entraînant la mort de milliers de paisibles libyens dont le seul crime est d’avoir à leur tête un Guide qui ose dire non à la face des régimes franco- américano- britannique, il reste surtout évident que personne des assassins de Kadhafi n’avait intérêt dans un quelconque procès de celui- ci. Le moyen qu’ils ont trouvé pour cacher au monde entier les vraies raisons de l’agression franco britannique et américaine contre le peule libyen c’était l’assassinat crapuleux de Kadhafi.
Par ailleurs, une certaine presse, animée d’esprit «synchrétin», affirme que l’ex première dame du Mali en la personne de Adam Ba Konaré a bénéficié du sens élevé de la démocratie des autorités de la transition. Il faut simplement leur rappeler que dans le cas malien, c’est notre peuple laborieux qui s’est levé comme un seul homme pour dire à l’apache régime de Moussa qu’il ne peut plus continuer à diriger notre pays.
Dans le cas de la Libye (hélas), ce sont les régimes capitalistes, en mal de crédibilité, qui ont fait la guerre contre Kadhafi. Aussi, ces éditorialistes, d’une presse acquise à la cause des oppresseurs, doivent se rappeler que dans le cas malien, notre peuple avait été humilié par l’apache régime de Moussa Traoré en le privant de tout.
Dans le cas libyen, tout le monde sait que ce peuple était dans les conditions les meilleures (de logements décents, une nourriture décente, des soins de santé décents). Dans le cas malien, ATT ne pouvait pas ne pas laisser le trône car les Maliens étaient engagés sur le terrain de la batailla contre Moussa sans les armes des Yankees et de leurs mandibules européennes.
En Libye, c’est la France et ses suppôts américano- européens qui ont fait la guerre au régime Kadhafi et ce sont ceux qui l’ont bombardé et qui l’ont tué.
Bref, l’assassinat du colonel Kadhafi avait été planifié par ses bourreaux euro- américains en complicité avec des Libyens.
En effet, il ne faut pas que ces éditorialistes malintentionnés croient qu’on ne les comprend pas. Cette presse est au service incessant des pouvoirs spoliateurs américains, britanniques et français qui n’ont que faire de la liberté et de la démocratie.
Fodé KEITA
