Le samedi ,22 janvier 2011, s’est déroulée au Centre International de Conférences de Bamako la cérémonie d’ouverture des travaux de la 15ème session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine(Uemoa). Placée sous la présidence de son Excellence Amadou Toumani Touré, président de la République du Mali et président en exercice de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uemoa, la cérémonie a regroupé, entre autres, les chefs d’Etat Thomas Yayi Boni du Bénin, Blaise Compaoré du Burkina-Faso, Abdoulaye Wade du Sénégal, Faure Eyadéma du Togo, les Premiers ministres et chefs de gouvernement, Guillaume K. Soro de la Côte d’Ivoire, Mahamadou Dandané du Niger , le Président de la Commission de l’Uemoa, notre compatrote Soumaila Cissé , le Président du Conseil des ministres de l’Uemoa, José Mario Vaz et le Gouverneur de la BCEAO.
Il faut d’emblée souligner que cette 15ème session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uemoa se tient dans un contexte d’élections dans près de la moitié des Etats de l’Union, et dans des pays frères et voisins au nôtre qui l’a abritée. Mais aussi, ces pays sortent de la célébration du cinquantenaire de leur indépendance.
Ainsi, on peut se féliciter du déroulement heureux des élections au Togo, au Burkina Faso, et en Guinée Conakry. En revanche, l’évolution de la situation en Côte d’Ivoire en proie à une crise postélectorale constitue, pour les chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Uemoa, une réelle source de préoccupation.
Le président de la République du Mali, Amadou Toumani Touré, président en exercice de la conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union et le président du conseil des ministres de l’UEMOA, José Mario Vaz ont dit leurs inquiétudes face aux conséquences économiques, sociales, humaines qu’entraine la crise ivoirienne.
Le président du conseil des ministres de l’Union a indiqué que son institution, lors d’une rencontre en Guinée Bissau au mois de décembre, a reconnu Alassane Dramane Ouattara comme le Président légitimement élu de la Côte d’Ivoire.
Le président Amadou Toumani Touré a, pour sa part, lancé de nouveau un appel pressant à « nos frères et sœurs de Côte d’Ivoire et, particulièrement à la classe politique, pour qu’ils œuvrent en faveur de l’unité de la nation ivoirienne » avant de faire savoir qu’au cours de leurs travaux, ils auront à se pencher sur la crise postélectorale en Côte d’Ivoire et ses incidences sur les économies de la sous-région.
Sur un tout autre plan, le Président Amadou Toumani Touré a passé en revue le fonctionnement et l’évolution du processus d’intégration et a instruit les organes et institutions sur les actions à mener, en vue d’un meilleur devenir de notre région. « Dans ce sens, les avancées réalisées en 2010 ont permis d’engranger des acquis au niveau économique, monétaire et financier, afin de lancer nos Etats sur les rampes du développement », s’est réjouit le président en exercice de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uemoa.
Moussa Touré.