1,27 milliard d’euros pour sauver la République Démocratique du Congo

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Victime de plusieurs crises humanitaires ayant engendré des déplacements massifs de la population, la RDC a besoin de 1,27 milliard d’euros afin de surmonter ces crises qui violent ses principes démocratiques. À cet effet, une conférence des pays donateurs se tiendra le 13 avril 2018 à Genève.

La province angolaise est la zone la plus convoitée par les déplacés congolais. Des femmes et des enfants ayant fui les violences des milices dans le Kasaï en mai 2017. Ceux-ci sont victimes de plusieurs crises humanitaires comme la malnutrition, la déscolarisation, etc.

Nous nous rappelons qu’en décembre, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) avait indiqué que dans le Kasai, « au moins 400.000 enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë sévère et pourraient mourir en 2018 s’ils ne sont pas assistés par des interventions sanitaires et nutritionnelles. »

L’appel d’offres des Nations-Unies se situe dans ce cadre. Cette organisation espère sur le double des fonds demandés. C’est dans cette mesure que Julien Harneis, Coordonnateur humanitaire adjoint des Nations unies en RDC a tenu à éclairer la presse et l’opinion nationale et internationale de l’importance de cette conférence : « Nous montons une conférence internationale le 13 avril à Genève qui aura l’objectif de mobiliser plus d’attention et de financement pour la RD Congo cette année 2018, mais aussi pour les années à venir. » Il poursuit en soutenant qu’ « On est devant des urgences et des crises qui touchent directement les populations. » À cet effet, tout « Ce que nous attendons, c’est évidemment des financements, mais aussi de l’assistance technique », a-t-il laissé entendre.

Ces crises de la RD Congo sont spécifiquement politiques puisque provoquées par la guerre entre forces de sécurité et milices coutumières entre septembre 2016 et mai 2017. Le conflit entre les Bantous et les pygmées a également fait des milliers de déplacés.

À ceux-ci, il faut ajouter les conflits qui ravagent le Nord et le sud Kivu depuis environ 20 ans. La crise politique autour du départ de Joseph Kabila divise également la RDC. Kabila qui a expiré son mandat depuis 2016, mais qui refuse de céder le pouvoir. La situation au Congo est comparable à celle du Yémen et de la Syrie présentement.

La communauté internationale doit lier sa voie à celle de la population congolaise pour demander à Kabila de céder le pouvoir. Cela constitue une urgence et une condition sine qua non pour la stabilisation de ce pays.  Les fonds à collecter lors de cette conférence des donateurs ne doivent plus revenir  dans les mains de ce  président  contesté. M. Kabila est aujourd’hui à la base de l’aggravation  de la crise congolaise. Rien que cela, il doit répondre aux faits pour la restauration de la démocratie au Congo. L’instabilité ne rime pas avec la démocratie.

Fousseni TOGOLA  

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