La Cour constitutionnelle du Mali n’est pas habituée à communiquer. Elle n’a pas pu informer les Maliens à temps de la proclamation des résultats définitifs du 1er tour des législatives de 2013. C’est le samedi matin que les Maliens en ont été informés.
Plusieurs de nos confrères, qui ignoraient cette proclamation, ont dû la suivre à la télévision. Même là, annoncée pour débuter à 10 heures, la Cour a accusé une heure de retard. Au point que le président de la Cour constitutionnelle, Hamady Tamba Camara, a dû présenter ses excuses pour la longue attente. Passer par le canal du seul Ortm, n’est certainement pas efficace. C’est pourquoi la Cour était presque vide le jour de la proclamation des résultats.
Les sages massacrent les noms
Les 9 Sages de la Cour constitutionnelle n’ont fait aucun effort dans la lecture des noms des différentes localités de notre pays. Ils ont tous, dans leurs différentes lectures, massacré les noms des localités surtout les noms des fractions, hameaux des régions de Gao et Tombouctou. Au point que les personnes qui connaissent ces localités, ou qui y vivent, croyaient que leurs villages avaient changé de noms.
En tout cas, les membres d’une institution de cette taille doivent pouvoir bien prononcer les noms des localités du Mali. C’était par ailleurs incompréhensible qu’ils soient incapables de prononcer correctement les noms des quartiers de certaines Communes de Bamako. Est-ce dû à la fatigue ou à l’âge avancé des membres de cette Cour ?
Des bureaux gérés par MNLA et Mujao
Dans la région de Gao, surtout dans les circonscriptions électorales de Bourem et Ménaka, les requêtes des candidats en lice dénonçaient la présence du Mnla et du Mujao.
Ce qui est tout à fait normal, d’autant que c’est dans cette région et celle de Kidal que les rebelles et leurs complices, qui ont attaqué ces localités, sont candidats.
Si les partis politiques affirment que les femmes ont voté à la place des hommes avec leurs cartes d’électeurs, les groupes armés ont tout simplement bourré les urnes en faveur de leurs complices, qui ont d’ailleurs été élus dès le premier tour. En tout cas, les populations de ces localités doivent jouer franc-jeu avec nos autorités, afin de venir à bout des ennemis du Mali. Sans quoi aucune paix ne sera durable.
La Rédaction