L’honorable Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haidara, président du haut conseil des collectivités a présidé les travaux de la deuxième session ordinaire de l’année 2012. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée le lundi dans la maison des collectivités.
En effet l’histoire nous enseigne que les grandes nations ont un destin auquel elles n’échappent guère et notre pays ne saurait se soustraire à cette implacable vérité. Ainsi celui du Mali a littéralement basculé le 22 mars dernier. L’édifice commun qui faisait la fierté de tout un peuple et, qui inspirait la sainte crainte de ses détracteurs, s’est hélas révélé, très fragile au point de s’écrouler comme un château de cartes. Voilà la triste réalité, et les conséquences incommensurables perceptibles dans tous les domaines de la vie au Mali.
Le Président du haut conseil l’honorable Oumarou Ag Ibrahim dans son adresse dira que par ces temps nous devons lucidement prendre conscience, sans toutefois tomber dans le piège et la paranoïa. Pour ce faire, il nous appartient de chercher un puissant sédatif pour rebâtir notre édifice commun. Ces moments gravissimes de notre histoire nous interpellent tous et nous commandent de réussir l’union sacrée aux fins de recouvrer l’intégrité territoriale de notre pays.
L’heure est grave, le temps presse et chaque jour qui passe en rajoute au calvaire, à la détresse et à la souffrance des populations martyrs du nord. La recherche des solutions pour la reconquête du nord mali doit absolument être la seule préoccupation. Le haut conseil des collectivités appelle au patriotisme, au civisme et à la responsabilité pour le retour rapide de la paix qui est la garantie première pour l’amorce de tout développement
Selon le président, la décentralisation qui implique la responsabilité des collectivités à la base a pris son envol réel avec ses organes délibérants malgré les nombreuses contraintes qui jalonnent son chemin et qui ont d’ailleurs constitué en partie, les raisons fondamentales du désamour des populations vis-à-vis de l’Etat. Cette situation criarde se manifeste par le manque de fourniture des services sociaux de base, et la timidité avec laquelle l’Etat se manifeste par le transfert effectif des compétences et des ressources. A l’évidence toute la théorie positive sur la décentralisation en l’élevant au rang de priorité des priorités reste au stade de bonnes intentions. Notre décentralisation bat toujours de l’aile et se heurte à de puissants obstacles, notamment les atermoiements concernant le processus de transfert concomitant des compétences et des ressources régulièrement annoncées à propos duquel l’Etat, par certains de ses services techniques reste dubitatif. Pour gagner ce pari nous exhortons une fois de plus les plus hautes autorités à consentir les efforts d’accompagnements nécessaire en vue du suivi et surtout du lâchage des ressources en faveur des collectivités.
Mah Traoré