Aujourd’hui, tout porte à croire que le projet de référendum constitutionnel piloté par le ministre Daba Diawara est confronté à de sérieuses difficultés. Ces problèmes ont trait aux facteurs temps, au financement et surtout au calendrier. S’y ajoute, l’incompréhension autour de la session extraordinaire devant adopter les textes.
La tenue du référendum sur les réformes constitutionnelles n’est pas tout à fait certaine. Et pour cause, plusieurs paramètres étalent à suffisance les incohérences. Au nombre desquels, l’incompréhension entre l’exécutif et le législatif.
Pour le ministre Daba Diawara, la première séance plénière de la session extraordinaire consacrée à la réforme constitutionnelle devrait, normalement, avoir eu lieu le 04 juillet dernier à l’Assemblée Nationale. Occasion pour ne pas perdre du temps.
A son niveau, la représentation nationale s’est contentée, de la date proposée pour tenir une réunion fixant les dates des différentes séances plénières désormais prévues le 14 juillet prochain.
En clair, il faudra attendre la fin de cette session extraordinaire en d’août prochain. Là surgit une autre contrainte : les vacances institutionnelles : Gouvernement, justice, parlement… En admettant la possibilité d’une cession extraordinaire de l’Assemblée Nationale, il faudra bien exiger la même attitude de la part des autres institutions de la République… Avec ce que cela comporte en termes de contraintes, de compensation, entre autres.
Le facteur temps, faut-il le rappeler, a été évoqué le général Sangaré de la DGE (délégation générale aux élections).
S’y ajoute l’organisation des élections générales de 2012. Une organisation qui nécessitera la mobilisation de tous les partis politiques et surtout de l’administration déjà occupée à préparer le referendum.
Sur ce point, le groupe parlementaire PARENA avait tiré la sonnette d’alarme lors du passage du PM à l’Assemblée Nationale à la faveur du grand débat suite à la déclaration de politique du gouvernement.
Autrement dit, les réformes constitutionnelles compliquent la réussite de l’organisation des élections de 2012.
Le financement de toutes ces opérations constitue en outre un point d’échappement.
A l’heure actuelle, aucun nom de bailleur n’a été rendu public par rapport au financement, et du referendum et des élections générales ? Alors, le budget national ? C’est compromettre tous autres programmes de développement.
A y voir de très près, rien ne permet, pour l’instant de miser sur la tenue ces reformes constitutionnelles.
Oumar Diakité