75 ans ! C’est l’âge maximum des candidats à la présidentielle tel que proposé par la reforme constitutionnelle. C’est dire que pays court désormais le risque d’avoir un jour à sa tête un déficient mental.
L’Article 31, TITRE III du président de la République du projet de constitution stipule : « Tout candidat aux fonctions de président de la République doit être de nationalité malienne d’origine, n’avoir aucune nationalité, et jouir de ses droits civiques ».
Le premier alinéa proposé par la commission Daba Diawara ajoute ceci : « Le candidat doit, le jour de l’élection, être âgé d’au moins trente cinq (35) ans et d’au plus soixante quinze (75) ans ».
En clair, l’âge maximum pour briguer la magistrature suprême en République du Mali serait, au regard de ce projet de loi, de 75 ans.
Une fois élu à 75 ans, le nouveau président de la République en comptera 80 à l’issue de son premier mandat. Et puisqu’une règle non écrite voudrait que tout élu à ce niveau soit reconduit pour un deuxième quinquennat, il y a de fortes probabilités qu’il atteigne la barre des 85 ans.
En Afrique, ces heureux octogénaires ne sont pas tous réputés lucides surtout quand s’y mêlent de lourdes responsabilités présidentielles. Toute chose susceptible de donner lieu à de fâcheux quiproquos au sommet de l’Etat.
Des exemples ne manquent pas. Il a bien fallu aux tunisiens, «déposer» le président Bourguiba pour cause déficience mentale. Au Sénégal, l’opposition jure la main sur le cœur que Me Wade, désormais âgé de 85 ans depuis le dimanche 29 mai 2011, ne jouit pas de toutes ses facultés au regard des incohérences qui caractérisent ses faits et gestes.
En clair, avec ces dispositions dont la pertinence reste à démontrer, le pays risque d’être un jour gouverné par un déséquilibré. Etr bonjour les dégâts !
Selon toute évidence, les initiateurs de ce projet de loi ont été contraints à revoir à la hausse l’âge des candidats dont les plus en vue seraient disqualifiés avec un certain seuil. Suivez mon regard !
B.S. Diarra
