Renouvellement du bureau du Conseil économique, social et culturel : Boulkassoum Haïdara du RPM, Cheick Hamala Simpara du GCM, Abdoulaye A. Diallo du Conseil régional de Gao, Issa Sidibé du secteur des Mines…dans la course à la succession de Bittar

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Boulkassoum Haidara, vice président du RPM
Boulkassoum Haidara, vice président du RPM

L’on se demande maintenant qui va succéder au président Jeamille Bittar qui ne fait plus partie des nouveaux membres. Déjà, quatre prétendants plus ou moins connus sont dans la course à la succession du président Jeamille Bittar. Présenté comme le candidat du pouvoir, le président par intérim du RPM, Boulkassoum Haïdara, va indéniablement avec une certaine longueur d’avance sur ses concurrents.

Depuis la signature du décret susmentionné, tous les regards sont rivés du côté de Koulouba, dont le soutien est indispensable pour accéder à la tête de 8èmeinstitution consacrée par la Constitution de 1992. Le président Jeamille Bittar, dont le mandat est arrivé à terme depuis 2014, n’étant pas parmi les nouveaux membres, la course à la présidence de l’institution est désormais largement ouverte. Parmi les potentiels candidats, l’on cite le président par intérim du parti présidentiel, Boulkassoum Haïdara, pharmacien de son état et l’un des quatre  représentants des Ordres professionnels. Selon des sources concordantes, en guise de consolation suite à son échec aux législatives de 2013 en commune I du District de Bamako, le RPM aurait décidé de mouiller le boubou afin que son président intérimaire puisse être porté à la tête de cette institution.

Cheick Hamalla Simpara

Plusieurs candidats en embuscade

Trois autres personnalités seraient également candidats à cette haute fonction, à savoir Cheick Hamala Simpara du puissant Groupement des Commerçants du Mali (GCM), non moins collaborateur du richissime opérateur économique Alou Tomota, Issa Sidibé, l’un des quatre représentants des professions minières et Abdoulaye Amadou Diallo, 2ème secrétaire du bureau sortant et représentant du Conseil régional de Gao.

En outre, il n’est pas exclu, d’après des sources proches du dossier, que la puissante centrale syndicale, l’UNTM, soit également intéressée par le poste de président du CESC qui est, à tout point de vue, intéressant sur tant sur le plan matériel que financier. A défaut de la présidence, l’UNTM pourrait se consoler d’un poste de premier vice-président et de premier secrétaire au sein du bureau qui sera constitué, suite à la convocation de la première session de cette mandature qui ne saurait tarder. En tout cas, selon un syndicaliste, l’UNTM ” n’ira pas au CESC pour faire de la figuration “. C’est dire alors qu’il y a d’autres candidats en embuscade à la présidence du CESC qui n’attendent que le lâché officiel de la course pour se faire connaître.

Le ” bilan positif ” du bureau sortant

Quant au bilan de la mandature (2009-2014) du président Jeamille  Bittar ” il est largement positif à tous points de vue “, d’après des cadres et membres du bureau de l’institution que nous avons approchés. A titre illustratif, un membre du bureau nous a confié qu’après la crise de 2012 ” c’est le président Jeamille Bittar qui a, le premier, eu l’idée géniale de convoquer une sorte d’états-généraux sur la relance de l’économie nationale” qui a rassemblé au CESC toutes les couches socio-professionnelles afin de débattre de cette problématique qui était alors plus que d’actualité.

Ce forum, dont les conclusions ont fait l’objet d’un Livre blanc soumis aux autorités et partenaires, avait été organisé sur financement du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD). Sur le plan de la lisibilité, le président sortant du CESC a mené, tout le long de son mandat, une intense activité tant sur le plan national qu’international. Il vient, d’ailleurs, de signer récemment un  protocole d’accord avec la Chambre Civique de Russie dans le but de renforcer les relations entre nos deux pays notamment en matière de formation. C’est dire que ce représentant du monde des affaires, qui a récemment opéré une percée fulgurante en politique, a réellement mouillé le maillot au cours de son mandat en donnant au CESC une audience et une respectabilité que lui envieraient aujourd’hui plein d’institutions.

De nombreux défis

De l’avis d’un membre sortant du CESC, Bittar a aussi amélioré les conditions de vie et de travail du personnel. Toutefois, pour notre interlocuteur, après 20 ans de pratique, il reste que la relecture des textes de l’institution s’impose. De même qu’il faudra créer, toujours d’après ce cadre du CESC, un cadre formel de concertation avec le président de la République et les présidents des autres institutions. C’est dire alors que nombreux sont les défis qui attendent la nouvelle équipe avec son nouveau capitaine au gouvernail.

Dans les tout  prochains jours, le président Bittar va transmettre le flambeau. Certainement à celui dont le nom revient de plus en plus comme favori dans cette course à la présidence du CESC ; à savoir Boulkassoum Haïdara, présenté comme le candidat du pouvoir. Mais seul le temps dira.

Mamadou FOFANA

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