Réformes institutionnelles, politiques et sécuritaires : une batterie de recommandations formulée par le CESC

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La cérémonie de clôture de la première session ordinaire de la 6e mandature du Conseil Economique, Social et Culturel (CECS) du Mali consacrées aux « Réformes institutionnelles, politiques et sécuritaires » s’est déroulée le lundi 21 février au siège de l’institution. C’était sous l’égide de son président, Yacouba Katilé.

A l’issue des travaux en plénière et en commission, la 1ère session ordinaire de la 6e mandature du Conseil économique, social et culturel (CESC) consacrées aux « Réformes institutionnelles, politiques et sécuritaires » a adopté plusieurs recommandations. Le CESC, au titre des réformes politiques, recommande de remplacer à court terme la loi électorale par un code électoral afin d’éviter les crises cycliques occasionnées par les insuffisances et les lacunes relevées dans la pratique lors des élections.

Selon Abdoulaye Séga Diabaté, président de la commission Education et Communication du CESC, le Conseil préconise de procéder au toilettage systématique du fichier électoral, de favoriser la liberté du choix de l’électeur pour son candidat préféré et associer les médias aux opérations de dépouillement, en public et en toute transparence, etc.  Concernant les réformes institutionnelles, le Conseil prône de réviser la Constitution du 25 février 1992 et réviser la loi organique déterminant les règles d’organisation et de fonctionnement de la Cour constitutionnelle.

En ce qui concerne les réformes sécuritaires, le CESC recommande aux autorités d’amender la loi de programmation sécuritaire en loi de programmation et d’orientation sécuritaire, d’adjoindre le Conseil comme destinateurs du rapport final du Commissariat à la sécurité, d’élaborer et faire adopter le schéma national d’urbanisme et les plans communaux de sauvegarde des collectivités et adopter une nouvelle carte militaire et sécuritaire et un meilleur maillage du territoire.

Autres recommandations : adopter des mesures nécessaires pour renforcer les liens de confiance, de coopération et de cohabitation entre le peuple et son armée par l’accroissement des actions civilo-militaires, la police de proximité et le secours de proximité, pour une meilleure atteinte des objectifs de paix et de sécurité, relire l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, reconduire et renforcer les lois d’Orientation et de Programmation militaire et sécuritaire dans son contenu et au niveau des moyens alloués, etc.

« Les réformes politiques, institutionnelles et sécuritaires s’avèrent aujourd’hui comme un processus irréversible, une thérapie de choc pour atténuer voire sauver le Mali », affirme Yacouba Katilé, président du CESC.  Pour autant, le président Katilé a exhorté les autorités du Mali de privilégier deux aspects. Il s’agit de la communication d’acceptabilité qui va se focaliser sur la compréhension et l’adhésion des populations à la base et l’inclusivité.  Pour terminer, le président Katilé a invité les maliens à l’unité nationale. Le Conseil économique social et culturel entend jouer toute sa partition dans l’édification du Mali nouveau, a assuré Yacouba Katilé.

Il faut rappeler que la cérémonie de clôture s’est déroulée en présence du ministre de la Sécurité et de la Protection civile Daoud Aly Mohamedine et beaucoup d’autres personnalités du pays.

Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net

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