Les députés ont commencé depuis hier lundi une session extraordinaire pour examiner le projet de loi sur la réforme constitutionnelle. Un coup d’accélérateur qui confirme la détermination du président de la République à doter le pays de textes modernes et adaptés aux nouvelles réalités. Il s’agit aussi et surtout d’un désaveu pour certains acteurs politiques qui ne croyaient pas à la faisabilité du projet.
C’est le ministre en charge de la Réforme de l’Etat, Daba Diawara, qui l’a annoncé dimanche au cours d’un point de presse. Il s’agit, selon lui, de corriger les lacunes et les insuffisances révélées par la pratique institutionnelle, d’obtenir une forte participation des citoyens aux élections, de réduire le coût des consultations électorales et de renforcer les capacités des partis politiques.
«En plus de la constitution, de nombreux textes législatifs et réglementaires importants devront être adoptés », mais, il n’est question « d’aucune prolongation de mandats du président de la République ou de la possibilité pour un ancien chef de l’Etat de présenter sa candidature à une élection présidentielle au Mali », a souligné le ministre.
Le mandat du président de la République du Mali est de cinq ans renouvelable une seule fois.
Les réformes envisagées concernent, selon lui, le réaménagement des pouvoirs au sein de l’exécutif, la création d’un sénat en remplacement du haut conseil des collectivités, la réorganisation de la cour suprême, de la cour constitutionnelle, du conseil économique social et culturel, de la haute cour de justice et du conseil supérieur de la magistrature.
L’instauration de nouvelles règles de rationalisation du travail parlementaire en vue d’améliorer son efficacité et renforcement des mécanismes de protection des droits et libertés avec extension des attributions du médiateur de la république, de l’institution du contrôle de constitutionnalité par voie d’ exception, font également partie des réformes qui seront examinés par les députés.
Il s’agit là d’un coup d’accélérateur du projet de réforme du président ATT et d’un coup de pied à certains hommes politiques qui se sont prononcés contre.
Abdoul Karim Maïga