Le chef du gouvernement a été accueilli par le président de l’institution, Nouhoum Tapily, et ses collaborateurs. Moussa Mara compte imprimer un rythme régulier à cette collaboration avec les institutions de la République.
Le Premier ministre a profité de cette visite pour voir la maquette de la nouvelle Cour suprême du Mali. Figurant parmi les plus anciennes institutions du Mali, la Cour est actuellement logée dans de vieux bâtiments coloniaux situés au Centre commercial de Bamako. Haut lieu de distribution de la justice où se côtoient les hommes de droit et les justiciables, symbole du pouvoir, la Cour suprême est située entre 3 voies bitumées, dans 2 cours presque inconnues de beaucoup de Maliens. Le vacarme de la circulation environnante, la proximité du commerce de produits de tous genres, la déambulation des badauds autour des bâtiments, constituent une énorme gêne pour l’institution. A cela, il faut ajouter l’étroitesse et l’insuffisance des locaux qui ne répondent plus à aucune norme de commodité.
Pour corriger ces désagréments, l’Etat a affecté à l’institution un terrain de plus de 3 hectares à Banankabougou Bollé en Commune VI de Bamako. Ce qui n’est que justice. Les infrastructures appelées à abriter les services de la Cour suprême sont implantées sur un site en forme de trapèze. Le nouveau siège de la Cour est composé de 7 groupes de fonctionnement : les bureaux du service de la présidence, ceux du service de l’avocat général, les bureaux de la section judiciaire et de la section administrative, les bureaux du service d’appui, les locaux annexes et les aménagements de la cour. Ces différents bureaux sont reliés les uns aux autres, afin de rendre la communication entre eux possible en toute saison.
Le bâtiment de 4 niveaux couvre une surface bâtie au sol de plus de 15000 m2, avec plus de 100 bureaux, une salle d’audience de 1000 places, 2 salles d’audience de 200 places, une grande salle de banquet de plus de 500 places. La cour sera divisée en 2 zones distinctes : une avant-cour et une arrière-cour avec des parkings, des aires de circulation dallées, des parterres et un jardin. C’est l’entreprise chinoise Checec qui est chargée de l’ensemble des travaux financés par le budget national pour un montant de 10 milliards Fcfa et un délai contractuel d’exécution de 3 ans. La fin du chantier est encore lointaine car ce sont les travaux de fondation qui s’achèveront à la fin de ce mois.
S. DOUMBIA