C’est aujourd’hui que s’ouvre la première session du Conseil économique, social et culturel (CESC), après son renouvellement suivant le décret n°2015-0024/P-RM du 29 janvier 2015 fixant la liste des 58 nouveaux membres de l’institution. Mais le décret n°2015- 0244 P-RM du 3 avril 2015 portant convocation du CESC en session extraordinaire est entaché d’un vice de forme qui laisse pantois tout observateur soucieux du bon fonctionnement de l’administration voire de l’Etat. Il s’agit maintenant de savoir si le Premier ministre Modibo Kéïta, un grand commis de l’Etat qui a fait ses preuves partout où il a été en fonction, va revenir sur ce décret tout en sanctionnant les cadres qui ont manqué de vigilance en le laissant apposer sa signature sur un document qui porte à l’en-tête ” Le Président de la République…décrète “… et en bas de la page la signature du Premier ministre et du ministre en charge des Relations avec les Institutions ?
Convoqués en session extraordinaire à compter de ce lundi 20 avril 2015, les membres du CESC ont principalement trois points à l’ordre du jour de la présente prévue pour durer jusqu’au 24 avril courant. A l’ordre du jour, l’installation du Conseil ; l’élection des membres du Bureau et la constitution des commissions de travail. En effet, cette session s’ouvre ce matin par la mise en place d’un présidium provisoire composé du doyen d’âge et des deux plus jeunes membres de l’institution en présence de Madame le ministre du Travail, de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, chargé des Relations avec les Institutions. Celle-là même qui a apposé – certainement par manque de vigilance – sa signature sur le décret de convocation de la présente session ; alors que ledit document porte à l’en-tête ” Le Président de la République…décrète ” et est signé paradoxalement et notamment par le Premier ministre Modibo Kéïta et la ministre en question.
A se demander comment une telle erreur a-t-elle pu se produire au sommet de l’Etat à travers le filtre de l’administration ? Comment comprendre que le Secrétariat Général du Gouvernement, le Ministre en charge des Relations avec les Institutions et le cabinet de la Primature puissent tous et en même temps manquer de vigilance et laisser le Premier ministre Modibo Kéïta apposer sa signature en bas d’un tel document?
D’autre part, contrairement à ce qui est noté dans le décret du ” Président de la République ” signé par le Premier ministre, la loi fixant l’organisation, le fonctionnement et les modalités de désignation des membres du CESC n’est pas la Loi n°92-03 du 19 octobre mais celle portant le n°031 du 19 octobre 1992. Une autre erreur grave qui atteste d’un réel laisser-aller à ce niveau. L’on se demande maintenant si le vrai-faux décret de convocation est valable pour que la session en question puisse se tenir. Ou bien si le Premier ministre va revoir sa copie en signant un nouveau décret. Cela dans la mesure où la convocation des sessions du CESC relève de ses prérogatives.
En revenant à l’élection des membres du Bureau, il est à noter que c’est l’actuel président par intérim du parti présidentiel, le RPM, Boulkassoum Haïdara de la liste des représentants des Ordres professionnels, qui est largement favori pour occuper le fauteuil du président du CESC. Il aura en face des challengers plus ou moins connus que sont Cheick Hamala Simpara du Groupement des Commerçants du Mali (GCM), Abdoulaye Amadou Diallo des Collectivités territoriales (Conseil régional de Gao) et Issa Sidibé du secteur des Mines.
Quant au vice-président du CESC, il pourrait venir des rangs des représentants de l’UNTM, au titre des Salariés du secteur public et privé. Seront également élus dans la journée les deux Secrétaires du Bureau au scrutin secret comme c’est le cas pour les postes précités. L’élection des cinq présidents de commissions complètera demain la liste de ce Bureau de neuf membres que va présider très sûrement le doyen et très modéré Boulkassoum Haïdara.
Mamadou FOFANA
quoi de normal pour un pays qui sombre dans la déchéance . Depuis 20 ans pas d’année scolaire normale . Le pire est à venir .
Mr Fofana, on vous aurait cru si à la place d’un extrait (coupé et collé) du décret en cause, vous aviez donné une copie entière dudit décret dont la partie des visas.
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