A peine rappelée tragiquement par le tout puissant, Me Mbam Djatigui Diarra, médiateur de la République , est en train d’être assassinée pour la deuxième fois par son propre Directeur de Cabinet, Abraham Bengaly. Dans la mesure où tout le travail abattu, toutes les nominations et les marchés passés ont été remises en cause ou abrogés quelques heures seulement après sa mort. Pis, les agents jugés trop proches de la défunte ont été mis en quarantaine dans l’indifférence des plus hautes autorités. Suite à une divergence née du refus de Me Mbam Diarra de cautionner sa candidature à la présidence de l’AMDH pour raison d’incompatibilité des fonctions, Abraham Bengaly, qui doit son poste de Directeur de Cabinet à la défunte, a décidé de se venger de la plus féroce des manières quelques heures seulement après sa mort.
Depuis le décès de Madame le Médiateur de la République le 18 janvier 2011, le bureau est devenu un bateau sans gouvernail officiel. Pour Abraham Bengaly et son clan, l’occasion était tout trouvée pour exécuter leur plan de vengeance sordide avant la nomination de son successeur.
Bizarrement, au mépris de tout bon sens, avant même son enterrement, le directeur de cabinet Abraham Bengaly aurait signifié à tous les membres du bureau que c’est lui qui détient les reines du pouvoir dès cet instant. De ce fait, le lendemain c’est-à-dire le 19 janvier, il aurait aussi fait appelé le financier sur son portable à une heure avancée de la nuit pour lui dire de faire le point de toute la situation financière et de lui remettre un relevé du compte du bureau. Au chef de la logistique, il aurait également instruit de préparer la liste des matériels roulants, informatiques et de bureau dans un délai très bref et de la lui remettre main en main. Pensant ne pas avoir les mains libres du vivant de feue madame le Médiateur, Abraham Bengaly a décidé de régner en despote blessé.
Dès sa première réunion avec le staff du bureau, le Directeur de Cabinet aurait même laissé entendre que du vivant de madame le Médiateur, qu’il n’était pas consulté pour les affaires courantes du bureau, donc que cette situation est une occasion pour lui de mettre les pendules à l’heure.
DIVERGENCE ENTRE MBAM DIARRA ET ABRAHAM BENGALY
Selon une source proche de l’institution, avant même son décès, le médiateur aurait confié à ses proches que dès son retour de mission, qu’elle allait se débarrasser de son directeur de cabinet. Pour la simple raison que ce dernier était candidat à la présidence de l’AMDH, une chose que Madame le Médiateur ne trouvait pas compatible avec son rôle de directeur de cabinet du bureau. Malheureusement, Dieu en a décidé autrement. Frustré par cette décision justifiée de Me Mbam Diarra, Abraham Bengaly s’est mis dans une position de farouche vengeance après sa mort. Sans la mise à terre de celle qui l’a recruté, il décide d’effacer toutes les traces de Madame au sein de l’institution dont il n’était même pas intérimaire.
LES CONSEQUENCES D’UNE VENGEANCE INJUSTIFIEE
Sans perde de temps dans sa chasse prématurément ouverte contre tous les proches du défunt Médiateur, Abraham Bengaly a décidé de s’attaquer à celle qui était considérée comme une confidente. Ainsi, la secrétaire particulière de Mbam Diarra du nom de Djènèba Diarra fut immédiatement remplacée par une certaine Béatrice, ancienne secrétaire particulière au temps de madame Diakité Fatoumata N’diaye virée suite à un abandon de poste.
Après la secrétaire particulière, le directeur de Cabinet a fait appel à Mme Kodio Marie Rose, ex attachée de Cabinet de Mme Diakité qui avait également abandonnée son poste depuis l’arrivée de Mbam. Sans se laisser faire contrairement à la secrétaire Particulière, cette dernière du nom de Mme Diaouné Dougo Sylla a refusé de se plier à l’esprit de vengeance sordide d’Abraham Bengaly. Résultat, actuellement, il y a deux attachées de cabinet au sein du bureau : celle nommée par Mbam et celle qui a été rappelée par le directeur et qui bénéficie injustement de ses faveurs.
Dans sa volonté d’acculer les proches du Médiateur, il aurait décidé d’enlever la gestion de la dotation mensuelle en alimentation à l’attachée nommé par Mbam au profit d’un certain Blaise Diabaté. Un jeune assistant qui avait aussi été rappelé de son poste de Kayes pour des raisons de bavure.
REMISE EN CAUSE DES CONTRATS CONCLUS PAR Me MBAM DIARRA
Pour effacer toutes les traces de Mme Mbam Diarra du bureau, Abraham ne s’est pas arrêté aux hommes de mains du médiateur. Il s’est également attaqué à tous les engagements signés par le Médiateur. Dans ce sens, tous les contrats sans exception établis par le médiateur ont été remis en cause. Il s’agit entre autre du nettoyage, de l’entretien du matériel électrique, de la plomberie, du gardiennage et de l’informatique. Tous ces détenteurs de contrat ont reçu un avis du directeur leur indiquant que leurs contrats ne sont plus valables. Certains seraient parvenus par d’autres moyens officieux à faire fléchir le directeur de Cabinet. Certains ont vu, soit leur durée diminuée soit le montant revu à la baisse, d’autres ont choisi de porter plainte devant les autorités compétentes pour faire valoir leur droit. C’est le cas de celui qui fait l’entretien électrique.
LE COMPTABLE ET LE GARAGISTE DEBARQUES
Dans ce registre, Abraham Bengaly a fait plus de chamboulement depuis la mort de Mbam, que les 3 médiateurs n’en ont fait durant leur séjour au sein de l’institution. Pourquoi ? Il appartient à l’intéressée de répondre à cette question. Toujours est-il que le comptable et le garagiste sont entrain de faire les frais d’un règlement de compte si les plus hautes autorités ne mettent pas fin aux agissements du nouveau maître autoproclamé de la médiature.
Dès son arrivée à la tête de cette institution, Mbam Diarra aurait instruit sans motivation aucune, d’aller entretenir les véhicules du service chez Djakaridia Traoré, un homme qu’il a connu pour son sérieux et son pris abordable. En dépit de cet avantage pour le bureau, il a aussi décidé de changer de garage. Pour certains, ce serait pour des raisons de pourboire.
Pour ne pas continuer avec M. Sidibé qui est le comptable de la médiature depuis 6 ans et qui serait au courant de beaucoup de choses concernant ses agissements, Abraham a décidé de solliciter en violation des textes de l’institution qui disent que seul le médiateur peut choisir ces collaborateurs, la mise à disposition d’un agent du ministère des finances et un du budget. En tant que collaborateur, M. Abraham Bengaly aurait dû se contenter de gérer les affaires courantes en attendant la nomination d’un nouveau médiateur au lieu de s’attaquer à l’équipe formée par Mbam Diarra.
UN GASPILLAGE FINANCIER GENERALISE, ORCHESTRE PAR LE CLAN DU DIRECTEUR
A peine débarqué, le clan Abraham dont tous les membres promus sont bizarrement tous chrétiens comme lui, a décidé de rompre avec la tradition de modestie qui caractérisait les 3 médiateurs successifs. Ainsi, bien avant leur prise de fonction, ils auraient effectué d’immenses dépenses. A commencer par son propre bureau qui a été équipé en moquette, porte avec sonnerie, téléviseur écran plat, fauteuil ministre, climatiseurs, rideaux, etc. Tout comme lui, le directeur du département des réclamations, le conseiller à la communication ainsi que les deux nouveaux venus ont bénéficié des services semblables. Sur 18 bureaux, seuls 4 quatre ont été entièrement rénovés.
Pour les observateurs avertis des lieux, l’objectif de ces dépenses chiffrées à des millions de nos francs est de liquider le reste du budget 2010 qui s’élève à 40 millions au risque de le reverser au trésor comme le prévoyait Mme Mbam Diarra.
En plus de l’aspect financier, le directeur aurait effectué des voyages en Afrique du Sud et en France pour des rencontres inter médiateurs, malgré le fait qu’il aurait reçu une correspondance de la présidence lui interdisant de représenter le médiateur dans les autres pays. Pourquoi ce soudain comportement de la part d’un homme qui ne doit sa présence au bureau qu’au défunt médiateur ? Ya t-il un accord secret entre Abraham et la présidence pour qu’il ne laisse même pas le temps à Mbam Diarra de se reposer un peu avant d’engager la chasse aux sorcières ? Si non, les victimes de ce comportement qui assassine Mme Mbam pour la deuxième fois, interpellent et se confient au Chef de l’Etat ATT.
LES DERIVES D’ABRAHAM BENGALY
Avec les quelques mois d’Abraham Bengaly, certaines pratiques qui avaient tendance à disparaitre de nos services publics ont fait leur réapparition à la médiature de la République. Il s’agit de l’utilisation des véhicules de service par sa femme pour les mariages et les tontines. Ainsi, pour assister au mariage de sa sœur pendant que son mari était en mission à Ségou, Mme BENGALY aurait utilisé un véhicule de service au frais de l’Etat.
Comme si cela ne suffisait pas, pendant qu’il s’acharnait à retirer aux proches de Mbam Diarra leurs bureaux et leurs véhicules, paradoxalement un certain Madani Guindo, l’un de ces proches affecté depuis le mois de janvier au lac Faguibine, continue inexplicablement de cumuler ce poste avec celui de conseiller du directeur, disposant son véhicule de service et de tous les privilèges y afférents.
LA MISE EN QUARANTAINE DE TOUS LES AGENTS PROCHES DE MBAM
Comme des virus dangereux, tous les agents jugés proches de Mbam Diarra ont été mis en quarantaine dans des bureaux malpropres de l’institution et cela dans une humiliation totale par Abraham Bengaly. A titre d’exemple, après la passation de service entre l’ancien comptable et le nouveau nommé par le directeur de cabinet, à peine installé, il ordonna à l’ancien de débarrasser le planché au plus vite et de ne plus y mettre le pied. De par ce comportement injustifié, à l’heure actuelle on retrouve deux clans au sein du bureau : il s’agit de ceux qui étaient très proches de Me Mbam Diarra et ceux qui sont du côté du directeur de Cabinet. Les premiers sont exclus et rejetés par les seconds qui ne jurent que par le nom du directeur.
Les victimes de Abraham Bengaly qui végètent à longueur de journée dans la cour ont pour nom : le chargé de mission Baba Mariko, l’ancienne secrétaire particulière Djènèba Diarra, le comptable Mamadou Sidibé, le documentariste Aboubacrine Ag Alassane, le chauffeur particulier Oumar Coulibaly, le planton Baba Dao et l’agent de liaison Mountaga Kouyaté. Tous ceux-ci sont exclus de toutes activités au sein du service depuis le lendemain du décès du Médiateur et n’ont même pas la chance de voir passer une correspondance. Selon une proche du clan Abraham, tout serait mis en œuvre pour les pousser à la sortie d’eux même ou par la force, afin que le nouveau médiateur ne puisse pas piocher à leur sein.
Pour toutes ses raisons, la réaction d’ATT ne doit plus attendre s’il veut réellement rendre service à Mbam Diarra qu’il considère comme une sœur.
Pourquoi l’Etat crée t-il des services et les laisse à la merci de ses fossoyeurs ? Pour ce cas-ci, nous allons revenir dans nos prochaines parutions sur d’autres frasques du puissant directeur de cabinet autoproclamé Médiateur pendant et après Mbam Diarra.
A suivre…
Alfonse Maïga