Mali : le président du CESC, Yacouba Katilé, plaide pour la construction de nouvelles infrastructures de transports

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La 3e session ordinaire de la 6e mandature du Conseil Economique Social et Culturel (CESC) s’est ouverte, le lundi 06 février, au siège de l’institution. Placée sous le thème de : « Le transport et la sécurité routière au Mali, un problème de sécurité publique, de civisme et de gouvernance : défis et perspectives », la cérémonie d’ouverture était présidée par le président du Conseil, Yacouba Katilé.

« Les infrastructures existantes sont celles des vestiges de l’époque coloniale. Le Mali indépendant contrairement à ses voisins est malheureusement à la traîne », reconnaît le président du Conseil Economique Social et Culturel (CESC), qui dans un discours sans complaisance a dressé un tableau sombre de la situation générale du réseau de transports dans le pays.  Le Mali souffre du manque d’infrastructure de transports adéquats. Ceci est d’autant plus vrai que Bamako est l’une des rares capitales de la sous-région dépourvue d’un système fiable de transports urbains et inter urbains.

D’où la nécessité de projets garantissant à notre pays un avenir meilleur. « Nous devons trouver des solutions appropriées pour que les routes de Bamako en particulier, qui ne sont pas à la taille d’une ville multimillionnaire en population par leur étroitesse et délabrement ne soient des éléments de rétrogradation du dynamisme des habitants dans l’exercice de leur métier et occupation de service », a souligné Yacouba Katilé.

Ce d’autant que les transports sont à la fois des moyens et facteurs économiques de brassage, d’interpénétration des populations. « Ils contribuent ainsi à la cohésion sociale, à l’unité nationale, y parvenir n’est pas une chose facile », a commenté le président de l’institution. Pour cela, il faut à l’Etat, aux collectivités territoriales d’entraîner les hommes d’affaires à sortir de l’entrepreneuriat solitaire pour mettre sur pied de véritables entreprises de transport sur terre, sur fleuve et dans le ciel afin d’intensifier et sécuriser davantage la mobilité des personnes et des biens, approfondir le vivre ensemble, la connaissance réciproque.

Freiner l’importation des véhicules attestant d’une certaine vie

A ce niveau un important programme de construction de routes, de chemin de fer, d’aménagement des biefs navigables et d’aéroports à l’intention des acteurs privés et nationaux, étrangers et citoyens du pays doit être lancé. Ce qui va permettre de lutter contre de graves accidents mortels. Une autre facette d’insécurité devrait nous inciter à appliquer les mesures techniques et mécaniques de vitesses, du nombre de passagers et aussi l’instauration du système de transports approprié de bagages, a soutenu Yacouba Katilé.

Enfin, à l’instar des de beaucoup de pays, le président du CESC a invité les gouvernements à freiner l’importation des véhicules attestant d’une certaine vie et revoir les systèmes d’autorisation de conduire. Ces mesures inspirées par la nécessité de circonscrire l’insécurité dans les transports devraient au cours de la 3e session se trouver dans les formulations opérationnelles.

La présente session se poursuivra jusqu’au lundi 20 février. Outre le président et les membres de l’institution, la cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du ministre de la Refondation, chargé des Relations avec les Institutions et la ministre des Infrastructures et des Transports.

Abdrahamane SISSOKO/maliweb.net

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