Faire l’état des lieux des dernières éditions de l’Espace d’interpellation démocratique (EID) afin d’accélérer le rythme des suites à donner aux interpellations émanant des citoyens. C’est essentiellement l’objectif des journées d’évaluation de la 16ème édition de l’EID, qui se sont ouvertes hier, mardi 6 novembre 2012 au siège du Médiateur de la République. La cérémonie d’ouverture de cette rencontre à laquelle ont participé les membres de la commission d’organisation de l’EID, était présidée par le secrétaire général du Médiateur de la République, Founé Dembélé.
Pour les citoyens, l’intérêt le plus significatif du régime démocratique est la satisfaction de ses besoins, la reconnaissance et la protection de ses droits inaliénables. En sorte, des relations de confiance entre administrateurs et administrés. C’est dans ce sens qu’a été institué l’espace d’interpellation démocratique (EID) qui permet aux citoyens de porter publiquement devant l’Administration les violations de droits dont ils sont souvent victimes.
C’est pour un meilleur suivi des conclusions et recommandations issues des différentes éditions de l’EID, que se tiennent les journées d’évaluation de la dernière édition, la 16ème du genre. La prochaine édition sera organisée par le Médiateur de la République.
Le Secrétaire général du Médiateur, Founé Dembélé, dira qu’en tirant des leçons des insuffisances constatées au fil des ans, le jury d’honneur de la 16ème édition a recommandé l’organisation de l’EID par une autorité indépendante. En application de cette recommandation, par décret N°2012-117/P-RM du 24 février 2012, le Gouvernement a décidé de transférer l’organisation de l’EID au Médiateur.
Pour Founé Dembélé, la volonté manifestée à travers une décision N° 2012-024/MR du 30 août 2012 fixant le Règlement intérieur de l’EID. Conformément aux dispositions de l’article 17 de cette décision, la Commission de suivi des recommandations et interpellations, a élaboré un rapport destiné au Médiateur de la République et au jury d’honneur. Il a alors mis l’accent sur les 96 dossiers reçus lors de la16 édition.
Parmi lesquels, sont enregistrées 22 interpellations lues, 32 interpellations retenues pour suite à donner et 43 interpellations non retenues. “S’agissant des interpellations lues, certains départements ont fourni des efforts afin que les engagements pris soient suivis d’effet. Toutefois, il est à regretter que d’autres n’ont pas encore pu trouver de solution malgré le bien-fondé des interpellations.
En ce qui concerne les trente deux interpellations retenues pour suite à donner, vingt deux ont été traitées intégralement par les départements concernés, les dix autres sont en cours de traitement très avancés au niveau des départements concernés. S’agissant des recommandations formulées en 21 points à l’endroit du Gouvernement, seul un ministère n’a pas encore réagi”, a expliqué le Secrétaire général du Médiateur de la République.
Bruno D SEGBEDJI